Le premier smartphone russe, YotaPhone, présenté à Moscou

5a6f8e5a693b1dc7ee8d09255ff14a08dabfaf5a.jpg
éléphone portable, le 29 février 2012 à Moscou (Photo : John Macdougall)

[04/12/2013 11:34:11] Moscou (AFP) Le premier smartphone conçu par une société russe, YotaPhone, a été présenté mercredi à Moscou avec comme principale innovation un deuxième écran noir et blanc, lisible même quand l’appareil est en veille.

L’appareil, d’un prix fixé à 499 euros, sera lancé dès le mois de décembre en Russie et Allemagne en boutique, et en ligne dans trois autres pays européens (France, Espagne et Autriche). Il fonctionne sous le système d’exploitation Android de l’américain Google.

Le fabricant, Yota Devices, affiche comme ambition de “repenser notre relation au smartphone”, a expliqué son directeur général Vlad Martynov, présentant l’appareil en anglais et en jeans dans un centre d’art contemporain de Moscou.

En plus du traditionnel écran tactile et couleur, YotaPhone présente sur sa face arrière un écran noir et blanc utilisant la technologie d’encre électronique des liseuses électroniques comme le Kindle de l’américain Amazon.

Cet écran supplémentaire non lumineux a pour avantage de rester toujours allumé tout en consommant très peu de batterie, même quand l’appareil est en veille.

Il permet donc à l’utilisateur d’afficher l’heure, son agenda, ses messages, une carte ou encore un flux d’informations ou de publications en provenance des réseaux sociaux sans avoir à “réveiller” son téléphone.

Selon M. Martynov, les utilisateurs de téléphones multifonctions réactivent leur téléphone 150 fois par jour en moyenne, un geste gourmand en énergie mais aussi en attention.

YotaPhone, de conception russe mais qui sera assemblé essentiellement en Chine, sera disponible en janvier dans cinq autres pays d’Europe et du Proche-Orient, dont le Royaume-Uni, puis au cours du premier trimestre neuf autres pays, dont la Suisse ou l’Egypte.

Son fabricant vise, outre la Russie et l’ex-URSS, l’Europe et le Proche-Orient et ne prévoit pas de lancement pour l’instant en Asie ou aux Etats-Unis.

Forte d’ingénieurs et informaticiens très qualifiés, la Russie abrite d’importants groupes internet (moteur de recherches, réseaux sociaux…) ultra dominants dans l’ex-URSS mais qui peinent à percer à l’extérieur.

Mais même sur son marché intérieur, aucune société russe n’a réussi à s’imposer sur le segment du matériel informatique ou télécoms.