Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, a pris part aux travaux de la conférence économique du Sommet Afrique-France, tenue mercredi à Paris, à la tête d’une délégation regroupant des chefs d’entreprise et des membres du Bureau exécutif de la centrale patronale.
La présidente de l’UTICA a présenté une intervention à la deuxième session de cette conférence intitulée «Nouveaux marchés africains, nouveaux champs de partenariat», au cours de laquelle elle a mis l’accent sur l’expérience tunisienne en matière de développement industriel, ainsi que le rôle de la Tunisie en tant que relai entre la France et l’Afrique.
Mme Bouchamaoui a expliqué, dans ce cadre, que la Tunisie a pu développer, au fil des années, un tissu industriel diversifié et performant, et que ce tissu a été modernisé grâce à un vaste programme de mise à niveau, instauré ces dernières années, pour s’orienter de plus en plus vers les industries à forte valeur ajoutée, en particulier les TIC, tout en procédant au renforcement des filières traditionnelles de l’industrie tunisienne (textile, agroalimentaire et industries mécaniques et électriques…).
Elle a souligné que ces secteurs présentent aujourd’hui, un véritable potentiel d’investissement et de partenariat qui pourrait être exploité par les entreprises tunisiennes, françaises et africaines, suivant le principe de gagnant-gagnant.
Selon elle, la Tunisie se présente comme une excellente plateforme pour développer des synergies mutuellement bénéfiques aux entreprises françaises, tunisiennes et du sud du Sahara.
Mme Bouchamaoui a précisé, par ailleurs, que l’approche de partenariat basée sur la «co-localisation» peut servir d’exemple pour développer les synergies entre les entreprises françaises et africaines.
«Le partenariat recherché ici en matière de co-investissement industriel se conçoit de manière à créer des activités supplémentaires aussi bien en Afrique, en Tunisie qu’en France suivant le principe de Gagnant-Gagnant et ne pas se limiter à la recherche du moindre cout de production», a-t-elle indiqué.
La présidente de l’UTICA a affirmé, en outre, qu’il serait temps de mettre en place une véritable alliance économique entre les entreprises africaines et françaises. Car aujourd’hui, «on ne parle plus de compétitivité de l’économie, ni de l’entreprise mais de la compétitivité des alliances qui est à même de se mesurer avec les puissances concurrentes, qui sont en train de se positionner en Afrique».