Tous les moyens sont bons pour créer des entreprises et, partant, des emplois. Mais l’innovation est –probablement- le meilleur. Convaincue de ce fait, l’International Youth Foundation (IYF) a fait du développement de l’esprit et de la culture de l’innovation un axe majeur de son action. Y compris en Tunisie où cette organisation –basée à Baltimore (USA) a choisi la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) -en raison, d’après Imed Zouari, représentant de l’IYF en Tunisie, de son orientation citoyenne- comme partenaire pour y lancer le projet «INNOVATE’IT», dans le cadre de son programme TUNISIA WORKS.
Initié en 2012 et d’une durée de deux ans, ce programme, mis en place avec le soutien du East Partnership Initiative (MEPI), vise à bâtir la capacité d’organisations et institutions pour soutenir une employabilité de qualité supérieure pour les jeunes, l’entrepreneuriat et l’engagement civique dans quatre régions du pays.
Mettant à profit son expérience globale dans le développement des populations actives, et fidèle à son approche basée sur des alliances –auxquelles les jeunes sont associés-, IYF met ensemble des acteurs clefs venant des secteurs public, privé et de la société civile afin d’évaluer les défis auxquels les jeunes sont confrontés et de développer des stratégies coordonnées pour y faire face.
L’objectif fixé à ce programme est assez ambitieux: renforcer les capacités d’au moins six organisations servant des jeunes à offrir des services de grande qualité déterminés par le marché, et former 4.400 jeunes à l’emploi ou à l’entrepreneuriat, et faire en sorte que 60% d’entre eux soient placés dans des stages, trouvent un emploi ou démarrent leur propre affaire.
Le projet INNOVATE’IT vise quant à lui à former et accompagner 120 bénéficiaires répartis entre jeunes diplômés et jeunes entrepreneurs «dans le processus de création de projets innovants à forte valeur ajoutée».
«Nous voulons aidez les entreprises à être plus performantes et offrir des opportunités et de l’espoir aux jeunes», souligne Tarek Chérif, président de la CONECT.
Le concept de ce projet consiste à «mettre en contact des entrepreneurs avec des informaticiens, des designers et des chefs d’entreprise dans un écosystème qu’on veut favorable à l’innovation», explique Imene Bakouche, vice-présidente de CONECT’IT et membre de l’équipe d’INNOVATE IT.
Les participants à ce projet –dont une première version pilote va être déployé dans cinq gouvernorats (Grand Tunis et Bizerte)- prendront part durant quatre mois à divers modules et ateliers de formation (compétences de vie, innovation, financement d’un projet, etc.) puis prendront part à deux évènements de networking. Le but étant de «créer autour de ces entrepreneurs un climat où ils ne se sentent plus isolés; ce sentiment d’isolement étant l’une des causes de mortalité des entreprises», observe Mme Bakouche.
Invité au lancement d’INNOVATE’IT, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Jammali Naoufel, s’est déclaré d’autant plus heureux d’y prendre part que le gouvernement vient d’adopter le décret concernant le projet “Smart Tunisie“, qui va dans le même sens. Et qu’il entrevoit une «possibilité de synergies» entre deux projets qui visent à faire sortir la Tunisie de son modèle économique basé jusqu’ici sur les activités à faible valeur ajoutée.