Standard and Poor’s abaisse la note de Qantas

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éroport de Sydney, le 28 août 2013 (Photo : Greg Wood)

[06/12/2013 06:45:10] Sydney (AFP) L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a abaissé d’un cran vendredi la note de Qantas, à “BB+” contre “BBB-“, après l’avertissement sur résultats lancé par la compagnie aérienne australienne en proie à une inflation de ses coûts opérationnels.

S&P estime dans un communiqué que “la concurrence intense dans le transport aérien a affaibli la position de Qantas” dont l’exposition financière est passée d’un niveau “intermédiaire” à un niveau “significatif”.

S&P ne prévoit pas “que Qantas retrouve les conditions conformes à une note BBB- dans un avenir proche”.

L’agence Moody’s avait déjà placé jeudi la note de Qantas sous surveillance, avec perspective négative.

Qantas a annoncé jeudi s’attendre à une perte imposable sur le premier semestre de l’exercice budgétaire en cours (juillet-décembre), sous l’effet d’une forte hausse des coûts de carburant, de la cherté du dollar australien et de la concurrence accrue des transporteurs étrangers.

La compagnie va supprimer un millier d’emplois, baisser ou geler les salaires et revoir les contrats avec ses fournisseurs.

“Les défis auxquels nous faisons face sont immenses”, a prévenu le PDG Alan Joyce. “Le marché international australien est le plus difficile au monde”, a-t-il affirmé.

Qantas consomme plus de carburant que d’autres grandes compagnies étrangères en raison de l’éloignement géographique de l’Australie des destinations les plus courues, telles que les Etats-Unis et l’Europe.

Le groupe aérien a mis en place un vaste plan de restructuration il y a deux ans pour redresser ses finances. Il a également passé une alliance avec Emirates, accroissant du même coup sa présence sur les liaisons en Asie et réduisant ses dessertes en Europe.

Mais ces mesures “s’avèrent insuffisantes au regard de la situation actuelle”, a justifié Alan Joyce.

Pour le directeur financier de Qantas, Gareth Evans, la rétrogradation de la note par S&P ne constitue pas une surprise.

“Elle souligne les pressions inédites auxquelles Qantas est soumise” avec “en particulier des règles du jeu injustes dans l’aviation australiennes”, a-t-il dit.

Qantas estime notamment que sa grande concurrente en Australie, Virgin Australia, contrôlée par les compagnies Singapore Airlines, Air New Zealand et Etihad (basée à Abou Dhabi) soutenues par leur gouvernement, a “pour stratégie d’affaiblir Qantas” en proposant des billets très peu chers sur les lignes intérieures.

Les liaisons intérieures sont le secteur rentable de Qantas et ont permis de compenser, en partie, les pertes subies sur les liaisons internationales.

Alan Joyce réclame depuis plusieurs semaines que soit levée l’interdiction pour Qantas d’avoir son capital détenu à plus de 49% par des investisseurs étrangers.