Le siège de l’Organisation Arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences (ALECSO) à Tunis abrite, les 4 et 5 décembre courant, la réunion préparatoire pour la création du réseau arabe des droits de la propriété intellectuelle.
Participent à cette rencontre d’imminents experts en matière de propriété intellectuelle et industrielle de Tunisie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Qatar, Oman, Egypte et Maroc.
Cette réunion vise à établir un bilan de la situation des droits de la propriété intellectuelle dans les pays arabes pour mettre en place un système arabe commun qui ne touchera pas les spécificités de chaque pays.
Dans une allocution prononcée au nom de Abdallah Hamad Mohareb, directeur général de l’Alecso, Mohammad Abd Al Baree Al Qodsi a déclaré que la propriété de la création intellectuelle, artistique, scientifique et industrielle est le jalon de la compétitivité, de la création et du développement. Ces droits permettent la réalisation du développement global , d’où l’importance de la mise en place d’un système juridique qui les protègent. Aucun pays arabe, dit-il, ne peut, seul, défendre les droits dans ce domaine, qui est en étroite relation avec la croissance et le développement, d’où l’impératif d’oeuvrer en complémentarité avec les pays arabes au service de l’action arabe commune.
Il s’agit, ainsi, de mettre en place un système législatif, et des campagnes de sensibilisation à tous les niveaux pour lutter contre le vol de la propriété d’autrui dans les domaines intellectuel, scientifique ou industriel, et de lutter contre le piratage, la fraude, et la protection du citoyen arabe de toutes les retombées de ce comportement illégal.
L’Alecso a décidé du lancement d’un réseau arabe commun sur la propriété intellectuelle en vue de protéger des violations qui se matérialisent notamment par, la fraude et l’imitation et qui mettent à mal la croissance et empêchent la création et l’innovation.
Rami Jmel, directeur général du bureau de l’Unesco à Tunis a mis en relief la nécessité d’examiner le volet de la propriété intellectuelle et scientifique sous tous ses aspects, s’agissant notamment du droit au savoir et à l’information. La protection intellectuelle ne constitue pas uniquement une question d’ordre juridique mais aussi de développement, a tenu à souligner M.Jmel.
Les interventions ont notamment porté sur la question de l’historique des lois dans les pays arabes qui protègent la propriété et notamment celles mises en place après la création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Parmi les thèmes passés en revue lors de cette rencontre préparatoire figure les moyens d’accélérer la création de ce réseau arabe au service du développement global..