Les autorités et les professionnels du tourisme en Tunisie ambitionnent de clôturer, cette année, avec environ 1 million de touristes algériens (950 000), soit une hausse de 5% par rapport à 2012.
Malgré la précarité politique et sécuritaire qui y valent, la Tunisie continue d’être la destination privilégiée des touristes algériens, en accaparant un taux de 52% de leurs départs à l’étranger sur un total de 1 million 900 mille touristes algériens qui voyagent à l’étranger chaque année.
Le pays a accueilli, du 1er janvier jusqu’au 20 novembre 2013, près de 767 mille touristes algériens, enregistrant une hausse de 5,9% par rapport à la même période de l’année 2012, a indiqué un document de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), présenté à l’occasion du 41ème séminaire des représentants de l’Office à l’étranger (2-3 décembre 2013).
Par rapport à 2010, année de référence pour le tourisme tunisien, l’écart est toujours négatif avec une baisse de 16,1% du nombre des touristes de provenance d’Algérie.
Pour l’été 2014, le document indique qu’il “est très tôt d’évaluer les réservations, car le marché algérien est le marché de last minute par excellence”, relevant, néanmoins que le booking dépendra de l’amélioration des conditions sécuritaires en Tunisie.
Selon l’analyse de l’ONTT du marché algérien, la demande touristique sur la Tunisie est caractérisée par la prédominance du tourisme familial avec un hébergement hors des hôtels.
“Les sites préférés des Algériens demeurent Sousse, Tunis, Nabeul, Hammamet et Tabarka”, note le document.
Les professionnels et les autorités chargés du tourisme tunisien souhaitent fidéliser davantage les touristes algériens et renforcer cette attractivité à travers une stratégie de communication pour la prochaine année.
Ce plan prévoit, entre autres actions, la création d’un site web spécial marché algérien et le lancement d’une campagne de publicité institutionnelle sur les différents supports des médias algériens “contrairement à celle lancée en 2011 sur Nessma TV fortement critiquée par les médias algériens”, d’après le rapport de l’ONTT.
D’autres actions sont prévues dans ce cadre, telle que la réalisation d’une opération de charme en Tunisie “ESCAPADE” au profit de personnalités influentes en Algérie dans différents secteurs.
Au nombre des difficultés citées par le rapport de l’ONTT, figurent, notamment, le transfert difficile de l’argent en Tunisie par les canaux officiels et l’absence de panneaux de signalisation et d’orientation sur les axes routiers indiquant l’accès aux villes touristiques.
Dans ce document, qui énumère tous les marchés touristiques ciblés par la Tunisie, l’ONTT n’a pas aussi caché la dégradation flagrante des prestations fournies dans les hôtels (nourriture et hygiène) et la détérioration de l’environnement physique et humain en Tunisie au niveau des plages et différents endroits publics.
“Les visiteurs algériens endurent de l’absence de grands tours opérateurs (TO) et la lenteur des formalités de passage au niveau des postes frontaliers laquelle (lenteur) peut dépasser 5 heures en été .
L’ONTT a recommandé, par ailleurs, l’amélioration des conditions de passage au niveau des postes frontaliers (Melloula, Babbouche, Kasserine, Hazoua), le renforcement de l’effectif des policiers et des douaniers, notamment, durant la période estivale et l’incitation des hôteliers à aligner les tarifs proposés aux algériens à ceux accordés aux européens.
Les professionnels tunisiens du tourisme sont également appelés à adopter des mesures spécifiques qui répondent aux attentes des touristes algériens, préconise le document de l’ONTT.