Est-il trop tard pour la Tunisie? L’Afrique, tout le monde en parle en Tunisie, mais dans les faits peu de choses sont faites. Il suffit de savoir que la Direction générale Afrique au ministère des Affaires étrangères, dirigée par une femme très dynamique et ancienne diplomate de la Tunisie en Pologne, ne compterait que 3 personnes, selon nos informations.
Combien de nouvelles lignes aériennes ont été ouvertes par Tunisair en 2013? Combien de novelles ambassades ont été créées? Un seul chiffre pour donner une idée de notre retard: la Turquie a ouvert, en 2013, 22 nouvelles ambassades en Afrique, et Turkish Airlines a ouvert 12 nouvelles lignes directes. Ainsi, pour un homme d’affaires tunisien désirant se rendre au Cameroun, au Congo ou au Gabon, doit transiter via Istanbul. Drôle de chemin non!
Nos responsables ne font que parler et faire des annonces. En effet, le ministre de l’Industrie, Mehdi Jomâa, était vendredi dernier l’invité de Wassim Ben Larbi dans le cadre de la «Matinale Expresso». Au menu: la participation de la délégation tunisienne au Sommet France-Afrique qui se tient à Paris.
Il a insisté sur l’urgence de mettre en place une stratégie cohérente pour s’implanter de manière pérenne sur le marché africain, devenu de nos jours un marché porteur courtisé par toutes les puissances du monde.
Il a évoqué l’enjeu de mettre en place toute la logistique requise: liaisons aériennes et maritimes, accompagnement des entreprises tunisiennes par un réseau bancaire local…
Il est également revenu sur le potentiel qu’offre l’Afrique en matière d’agriculture, d’agro-alimentaire, d’énergie, de santé, de tourisme…, relevant l’impératif pour l’industrie tunisienne de migrer de la sous-traitance vers la co-localisation dans le cadre d’un partenariat global gagnant-gagnant.
Parole, parole, parole, comme chantait Dalida. .