Le Fonds de transition énergétique, soumis dernièrement à l’Assemblée nationale constituante(ANC), sera lancé à partir de début 2014. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’Etat chargé de l’Energie et des Mines au ministère de l’Industrie, lors de son intervention, mardi, aux travaux de la deuxième édition des journées de l’entrepreunariat et de l’innovation (10-11 décembre 2013 à Gammarth), ajoutant que ce fonds a pour objectifs de financer des projets visant la rationalisation de la consommation d’énergie, de promouvoir les énergies renouvelables et de mobiliser des subventions au profit des PME désirant investir dans le domaine des énergies renouvelables.
Il a indiqué que l’incitation des jeunes à créer des projets dans le domaine des énergies renouvelables ne manquera pas de réduire la consommation totale de l’énergie de 17% en 2020, tout en préservant l’environnement.
Ouerfelli a mis l’accent sur l’impératif d’encourager les jeunes, notamment les diplômés du supérieur à s’orienter vers la création de projets à forte valeur ajoutée, permettant de développer la compétitivité des entreprises et de s’inspirer de quelques expériences réussies, telles que celles de l’Allemagne, du Brésil et du Canada.
Il a souligné que la Tunisie a besoin d’une transition économique permettant de relancer le développement régional et de créer des postes d’emploi additionnels.
Pour sa part, le directeur général de l’agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), Noureddine Taktak, a recommandé d’œuvrer à faciliter les mesures d’obtention de crédits et dons pour la création des projets, notamment ceux ayant une forte valeur ajoutée. Il considère que l’amélioration de la situation économique dans le pays demeure tributaire de la création de projets à forte valeur ajoutée à même de créer des emplois durables et de développer la compétitivité de l’entreprise.
Le directeur au service d’appui au secteur privé et à la promotion des investissements et de la technologie, à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), Mohamed Lamine Dhaoui, a souligné que la promotion du secteur privé qui constitue le principal moteur du développement est une solution typique pour assurer de nouveaux emplois destinés essentiellement aux diplômés du supérieur.
Dhaoui a souligné l’importance de l’intervention de l’Etat, des organisations et des banques internationales et locales dans le financement des petits et moyens projets en Tunisie du fait qu’ils constituent un mécanisme efficient pour résorber le chômage et relancer l’économie nationale qui connaît une stagnation.
Il a suggéré, dans ce contexte, de mener des stages appliqués au sein des petites et moyennes entreprises (PME) et ce, après l’achèvement des étapes de formation et d’étude. Il y a également lieu de créer un fonds national qui contribuerait à la promotion de l’initiative privée et encouragerait les jeunes à créer des projets de transformation destinés aux marchés extérieurs.
Cette nouvelle édition des journées nationales de l’entrepreunariat et de l’innovation a consacré un espace pour la présentation des différentes productions et services d’échantillons de projets innovants dans le domaine de l’informatique, de la technologie et des énergies renouvelables (énergie photovoltaïque).
Ont pris part à cette manifestation des représentants des structures nationales et privées intervenant dans les domaines de l’initiative privée et de l’innovation ainsi que des représentants des organisations de la société civile active dans ce domaine, outre un nombre d’investisserus, de dirigeants d’entreprises, de jeunes entrepreuneurs, de porteurs d’idées de projets parmi les diplômés du supérieur.