Le Japon, premier marché mondial des applications mobiles

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expo Smart City Week de Yokohama, le 23 octobre 2013 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[12/12/2013 08:02:49] Tokyo (AFP) Le Japon est devenu en octobre le premier marché mondial des applications pour mobiles, grâce à une envolée de l’usage des smartphones et au temps passé par les Japonais de tout âge à jouer avec le mobile.

D’après la société d’étude App Annie, “les achats d’applications mobiles ont explosé au Japon durant l’année écoulée, à un rythme excédant celui des autres pays”, et “le Japon est désormais le premier marché en valeur pour les plates-formes de téléchargement d’applications App Store d’Apple et Google Play”.

Le pays du Soleil-Levant, où les achats d’applications mobiles surpassent ceux des Etats-Unis d’une tête et distancent nettement ceux de la Corée du Sud et de la Grande-Bretagne, a toujours été pionner dans ce domaine.

On se souvient notamment du succès exceptionnel de l’internet mobile “i-mode” de NTT Docomo lancé en 1999 et précurseur avec les services des opérateurs concurrents des développements ultérieurs sur smartphones.

Les Japonais remplacent désormais leur anciens mobiles multimédias déjà fonctionnellement très riches par des smartphones à une vitesse extrêmement rapide, ce qui favorise les achats d’applications, souligne App Annie.

En 2012, 28% des utilisateurs de mobiles possédaient un smartphone, en 2013 ils sont 42%.

De surcroît, grâce aux services de type i-mode antérieurs, les Nippons sont habitués à acheter des contenus pour mobiles et le font donc d’autant plus volontiers que les manipulations sont très simples.

Le paiement est particulièrement facile puisque le prix des “applis” achetées est reporté directement sur la facture mensuelle de l’opérateur. Depuis que Google propose ce mode de paiement pour les “applis” disponibles sur sa plate-forme Google Play, les ventes se sont envolées.

Ce sont les jeux qui sont les locomotives du marché au Japon: leurs ventes y ont quadruplé entre octobre 2012 et octobre 2013, un rythme nettement supérieur à celui observé ailleurs. Cela profite aux studios de développement locaux connaisseurs des attentes du public que sont GungHo, Line, Colopl, Sega et Namco Bandai.

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érateur téléphonique nippon NTT docomo, Kaoru Kato, présentant un nouveau modèle de smartphone, le 10 octobre 2013 à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi)

Tout individu qui prend le métro à Tokyo le remarquera d’emblée: de l’adolescent rentrant du lycée à l’employé de bureau quinquagénaire, en passant par les jeunes recrues, les femmes célibataires et mères de famille, tout le monde joue avec son smartphone. Beaucoup s’adonnent à un jeu qui fait un malheur: “Puzzle & Dragons”, de GungHo (groupe SoftBank), téléchargé plus de vingt millions de fois.

L’application de messagerie Line fait aussi un carton de même que les jeux associés (Line Pop, Line Pokopang ou Line Wind Runner).

App Annie pense que le marché des “applis” mobiles au Japon va continuer de croître car le taux de pénétration des smartphones est loin d’avoir atteint 100%. Il devrait s’élever de 20 points dans l’année à venir à 62%.

De surcroît, l’offre de terminaux est plus équilibrée désormais puisque les trois opérateurs proposent aussi bien des modèles fonctionnant avec le système d’exploitation Android (Google) que des iPhone d’Apple.