La Poste : grève dans les centres de tri à l’approche de Noël

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Un centre de tri de La Poste, le 14 octobre 2013 (Photo : Frank Perry)

[12/12/2013 10:56:17] Paris (AFP) Les lettres au Père Noël seront-elles retardées? Les centres de tri du courrier de La Poste sont affectés jeudi par un mouvement de grève national à l’appel de sept syndicats pour dénoncer des fermetures de sites.

Le mouvement, à l’appel de la CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, Unsa et CFTC, était suivi à 10 heures par 12,3% du personnel couvert par le préavis, a indiqué la direction de La Poste à l’AFP.

Selon Gaëlle Differ (SUD), malgré ce chiffre, la mobilisation devrait “être forte”, le “gros de la grève” étant attendu dans l’après-midi et la nuit, “la majorité des brigades” travaillant dans ces plages horaires.

Le préavis de grève concerne les 15 à 20.000 employés des plateformes industrielles courrier (PIC) et des centre de tri de courrier (CTC), parmi les quelque 240.000 postiers. Il ne concerne pas les autres activités postales comme le colis.

Il vise, selon les syndicats, à dénoncer “la casse des centres de tri et des emplois”, la stratégie de La Poste conduisant “à fermer des centres et à menacer de suppression plus de 2.000 emplois”.

Selon SUD, “12 PIC doivent fermer d’ici 2015”, sur un peu plus de 40, dont celles de Bobigny, Orly, Saint-Etienne ou encore Amiens. Le syndicat rappelle qu’il y avait “une centaine” de centres de tri en 2004.

“C’est une réalité qu’il y a une chute du courrier”, dit de son côté Claude Quinquis (CGT), alors que les volumes sont en chute de 23% depuis 2008. Mais c’est aussi lié au choix stratégique de La Poste de pousser la “lettre verte” distribuée en J+2 et non en J+1, estime le syndicaliste.

Des rassemblements étaient prévus localement, notamment devant le siège parisien de La Poste à la mi-journée.

La Poste a souligné avoir “mis tout en ?uvre pour assurer la continuité du service, afin que les perturbations soient les plus faibles possibles”.

Elle “précise que ses autres services (distribution du courrier, bureaux de poste, services financiers, traitement des colis) ne sont pas concernés par ce mouvement”.

Lors de l’annonce de la grève, en novembre, l’entreprise avait souligné investir chaque année “plusieurs dizaines de millions d?euros pour moderniser le traitement du courrier”, précisant qu’elle venait notamment d’inaugurer deux nouvelles plateformes dans l’Ouest et s’apprêtait à en construire une autre en Picardie. “Dans le cadre de cette adaptation permanente, d?autres plateformes sont amenées à être transformées”, avait indiqué le groupe, précisant qu'”il n?y a bien évidemment aucun licenciement”.