PSA : l’Etat se prononcera en temps voulu sur une entrée au capital, affirme Montebourg

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écembre 2013 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

[13/12/2013 09:29:58] Paris (AFP) L’Etat français se prononcera en temps voulu sur une éventuelle participation à l’augmentation de capital du constructeur automobile PSA, a indiqué vendredi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

“La question” d’une éventuelle entrée de l’Etat au capital de PSA “se posera certainement mais pour l’instant laissons les entreprises discuter entre elles”, a indiqué le ministre interrogé sur BFMTV.

“L’Etat décidera quand nous aurons la connaissance de la nature exacte de l’accord entre Dongfeng et PSA”, a-t-il ajouté, répétant que “la ligne rouge, c’est que PSA reste français”.

“L’Etat a l’argent pour faire beaucoup de choses, surtout en matière industrielle”, a assuré M. Montebourg.

Il a fait valoir les 100 milliards d’euros de participations dans des entreprises dont dispose l’Etat, qui peut s’en séparer “à dose homéopathique” pour se “constituer des moyens d’actions pour entrer au capital d’autres entreprises”.

L’Américain General Motors a annoncé jeudi son intention de céder sa part de 7% dans le capital de PSA qui a lui-même annoncé travailler sur une augmentation de capital et étudier une entrée au capital du chinois Dongfeng.

L’hypothèse d’une entrée de l’Etat au capital du constructeur, parallèllement à celle de Dongfeng, est évoquée depuis des mois. Une telle initiative permettrait de maintenir PSA sous pavillon français.

L’Etat a déjà un pied au sein du constructeur : il a apporté il y a un an une garantie à sa filiale bancaire d’un montant maximal de 7 milliards d’euros d’ici fin 2015, et a obtenu en échange l’arrivée d’un homme de confiance, Louis Gallois, au conseil de surveillance du groupe automobile.

PSA et Dongfeng ont déjà une coentreprise, DPCA, qui exploite trois usines à Wuhan (centre-est de la Chine).