Paris et ses souvenirs se vendent sur internet

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ès du Jardin des Tuileries, le 14 octobre 2011 (Photo : Joel Saget)

[14/12/2013 13:21:41] Paris (AFP) Mugs et sacs Vélib, cartes postales ou mobilier historiques, livres d’art: toute une gamme de produits typiquement parisiens ou rappelant un séjour à Paris se vend désormais sur internet, sur un site ouvert par la ville, en six langues, qui revendique aussi d’être un service public.

Pour l’AFP, la municipalité dresse un premier bilan de l’activité de la boutique en ligne (http://boutique.paris.fr), ouverte le 5 décembre et qui a enregistré en une semaine 360 commandes pour un montant moyen de 60 euros chacune, avec “200.000 pages vues”.

“C’est un lancement prometteur, le service semble répondre à une vraie demande!”, commente Gildas Robert, responsable du département marketing et communication des marques à la mairie de Paris, même s’il dit avoir conscience d’un effet “achats de Noël” et que “cela risque de diminuer ensuite”.

Certaines des 300 marques déposées par la ville de Paris se vendaient déjà en magasins, dans des kiosques ou sur des sites touristiques. C’est le cas de la quinzaine de produits dérivés Vélib vendus depuis l’été 2013, surfant sur le succès du service de vélos en libre-service.

Mais avec une boutique en ligne en six langues (français, anglais, allemand, espagnol, portugais, russe), la ville a voulu s’offrir une vitrine à l’international pour promouvoir ses Tour Eiffel miniatures mais aussi ses voiliers en bois Tirot qui flottent dans les bassins des parcs de la ville -fabriqués par une PME bretonne- ou les chaises métalliques du jardin du Luxembourg.

En une semaine, le site a attiré de l’étranger 35% de ses acheteurs, d’abord d’Amérique du Nord, puis d’Europe (Italie, Royaume-Uni, Allemagne) et du Japon, selon les données fournies à l’AFP.

Selon Gildas Robert, le site se veut aussi “une invitation à pousser les portes des musées” gérés par la ville -au nombre de 14-, en proposant des catalogues d’exposition à succès (celle de Keith Haring à l’été 2013 au Musée d’Art moderne) ou des ouvrages d’architecture édités par des organismes parisiens comme le Pavillon de l’Arsenal.

“On ne voulait pas en faire une simple boutique en ligne. Notre ADN, pour nous fonctionnaires, c’était de faire un site d’informations public, c’est véritablement ça l’objectif de ce site”, assure le responsable municipal.

Il précise que les recettes “retombent dans le budget général de la ville”, qui “achète tous les objets” en cherchant à soutenir de jeunes créateurs. Exemple: les concepteurs des trousses fabriquées en recyclant des pneus de Vélibs usagés, qui sont aussi disponibles sur le site.