à Lisbonne (Photo : Francisco Leong) |
[16/12/2013 17:01:15] Lisbonne (AFP) Les créanciers internationaux du Portugal ont approuvé lundi la mise en oeuvre du plan d’austérité du pays sous assistance financière, à moins de six mois de la sortie programmée de son plan de sauvetage, a annoncé le gouvernement.
Le feu vert des experts de la troïka (UE-BCE-FMI) ouvre la voie au versement d’une nouvelle tranche de crédit de 2,7 milliards d’euros sur un total de 78 milliards d’euros prévus par le plan d’aide mis en place en mai 2011.
“La dixième évaluation de la troïka a été positive. Le Portugal a déjà réussi dix examens sur douze, il n’en manque que deux”, s’est félicité le Premier ministre en présentant les conclusions de la mission à la presse.
“C’était une mission très tranquille qui est venue confirmer que nous sommes sur la bonne voie pour conclure le programme dans les temps prévus”, a commenté la ministre portugaise des Finances Maria Luis Albuquerque.
Le Portugal a reçu jusqu’ici 71,4 milliards d’euros sur le total des 78 milliards d’euros octroyés par l’Union européenne et le Fonds monétaire international dans le cadre du programme d’aide qui court jusqu’en juin 2014.
Les inspecteurs de la troïka, arrivés à Lisbonne le 4 décembre, ont passé au crible les nouvelles mesures d’austérité du budget 2014, qui prévoient notamment des coupes dans les salaires et les retraites des fonctionnaires.
Ce nouveau tour de vis budgétaire, qui doit permettre à l’État d’obtenir des économies et des nouvelles recettes de 3,9 milliards d’euros, a provoqué une levée de boucliers des syndicats et fait descendre dans la rue des milliers de Portugais.
Les créanciers sont restés inflexibles face aux demandes d’un allègement de la cure d’austérité et ont maintenu un objectif de déficit très ambitieux de 4% du PIB pour 2014.
Certaines dispositions du budget risquent toutefois d’être censurées par la Cour constitutionnelle qui a déjà retoqué plusieurs mesures ces deux dernières années.
Saisis par le président portugais Anibal Cavaco Silva, les 13 juges de la Cour doivent ainsi se prononcer avant la fin de la semaine sur une mesure phare du budget très contestée qui prévoit des coupes de près de 10% dans les retraites des fonctionnaires.