ïdjan, Ilham Aliev, le 21 juin 2013 à Bruxelles (Photo : Thierry Charlier) |
[17/12/2013 09:24:06] Bakou (AFP) Les actionnaires du consortium Shah Deniz, mené par le géant britannique BP, ont signé mardi la décision finale d’investissement pour la deuxième phase de développement du gisement du même nom, situé dans la mer Caspienne, ce qui ouvre la voie à de futures livraisons de gaz vers l’Europe.
L’accord, qui représente au total 28 milliards de dollars d’investissements, a été signé à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, a constaté un journaliste de l’AFP.
Il donne le coup d’envoi des projets d’expansion du gazoduc du Caucase du Sud à travers l’Azerbaïdjan et la Géorgie, de construction du gazoduc transanatolien (TANAP) et du gazoduc transadriatique (TAP) à travers la Grèce, l’Albanie et l’Italie, selon le consortium.
“L’accord d’aujourd’hui changera la carte énergétique de l’Europe”, s’est félicité lors de la cérémonie officielle le président azerbaïdjanais Ilham Aliev.
“Le gaz de l’Azerbaïdjan pourra maintenant atteindre le marché qui en a le plus besoin”, a-t-il ajouté.
En juin, le consortium qui regroupe notamment BP, la compagnie publique azerbaïdjanaise Socar, le norvégien Statoil et le français Total, a choisi le projet de gazoduc TAP pour ses livraisons de gaz vers l’Europe en contournant la Russie, préférant ce projet à celui-concurrent de Nabucco-Ouest.
“Shah Deniz II et les gazoducs du Corridor du Sud changeront non seulement la carte énergétique, mais donneront pour la première fois aux clients en Europe accès aux ressources en gaz de l’Azerbaïdjan”, a souligné le directeur général de BP.
Le consortium envisage d’extraire 16 milliards de mètres cubes de gaz par an du gisement, avec de premières livraisons de gaz attendues vers 2018 pour le Turquie et à partir de 2019 pour l’Europe.
L’ensemble du projet doit permettre à l’Union européenne de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie en diversifiant ses approvisionnements.