GSK revoit ses pratiques commerciales après un scandale en Chine

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ège du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), le 29 juillet 2013 à Londres (Photo : Ben Stansall)

[17/12/2013 12:53:49] Londres (AFP) GlaxoSmithKline (GSK) s’est engagé mardi à cesser de fixer des objectifs de vente individuels à ses équipes commerciales et à ne plus payer des médecins pour s’exprimer lors de conférences, après avoir été accusé de corruption en Chine.

Le groupe pharmaceutique britannique veut s’assurer de ne pas être accusé de “conflit d’intérêt”, a expliqué son directeur général, Sir Andrew Witty.

Les bonus financiers des équipes de vente au contact des médecins ne dépendront plus d’objectifs commerciaux individuels d’ici début 2015.

A la place, les commerciaux seront évalués sur leurs connaissances techniques, la qualité de leur service et la performance financière de l’ensemble du groupe.

GSK indique avoir déjà introduit en 2011 avec succès ces principes dans sa filiale américaine, où les équipes au contact des médecins ne sont plus jugées sur le nombre de prescriptions de médicaments obtenues.

D’autre part, le groupe va cesser de payer des professionnels de santé pour parler de certains médicaments ou maladies lors de conférences rassemblant des personnes qui peuvent prescrire ou influencer les prescriptions.

GSK va débuter une consultation sur le sujet avec pour objectif d’obtenir un changement d’ici le début de 2016.

Le laboratoire précise toutefois qu’il continuera de payer des professionnels de santé pour des essais cliniques, des activités de conseil et de recherche de marché. Mais il s’est engagé à rendre ces paiements publics, une mesure déjà en place dans plusieurs pays comme les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Japon.

Ces annonces interviennent alors que les autorités chinoises ont ouvert cet été une enquête contre le groupe, l’accusant d’avoir versé des pots-de-vins ces dernières années à des fonctionnaires, des firmes du secteur pharmaceutique, ainsi qu’à des hôpitaux et des médecins pour doper les ventes de ses produits en Chine.

D’autres compagnies pharmaceutiques étrangères ont été accusées par le gouvernement chinois de méfaits similaires.

Les mesures annoncés “ont pour objectif d?augmenter la confiance et la clarté” des pratiques “afin qu’à chaque fois que l’on parle à un médecin, une infirmière ou un autre prescripteur, ce soit les intérêts du patient qui soient la priorité”, a commenté Andrew Witty.