ée nationale, le 13 novembre 2013 (Photo : Fred Dufour) |
[19/12/2013 08:08:48] Paris (AFP) Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a mis en garde jeudi contre “une guerre des prix ravageuse” dans la téléphonie mobile qui pourrait se conclure par la “mort” d’un des quatre opérateurs français.
“Il est possible que dans cette guerre des prix que nous ayons un mort et que finalement on se retrouve à trois opérateurs”, a prévenu le ministre interrogé sur RTL, appelant à la “modération”.
Le ministre a reçu mercredi soir le patron de Free, Xavier Niel, qui a déclenché une guerre des prix en proposant à son arrivée sur le marché, début 2012, des tarifs particulièrement bas pour la téléphonie mobile et qui vient de récidiver en proposant la 4G au prix de la 3G.
“Comme en toute politique, il ne faut pas aller trop loin”, a expliqué Arnaud Montebourg qui s’était réjoui en 2012 que l’arrivée de Free et la baisse générale des prix des abonnements des téléphones portables puissent profiter aux consommateurs. “Nous sommes inquiets des dérives du lowcost et de guerre des prix qui se fait au détriment des producteurs”, a-t-il ajouté.
Cette guerre des prix “ravageuse” se fait “au détriment des producteurs” de télécommunications, a souligné le ministre appelant les opérateurs “au patriotisme économique” et “à faire travailler Alcatel”, l’équipementier français ayant engagé son redressement après de graves difficultés financières.
Le marché français, en pleine offensive du mobile, compte quatre opérateurs: Orange, Bouygues Télécom, SFR et Free Mobile et un mouvement de consolidation semble pour beaucoup inéluctable.
“Dans cette guerre des milliardaires, tous ces opérateurs travaillent sur le domaine public (…) donc nous sommes en droit d’imposer des contreparties en termes d’emplois et d’investissements”, a affirmé le ministre.
“Nous avons 30 milliards à trouver dans la fibre (…) et nous allons le demander aux opérateurs”, a-t-il ajouté.
Free Mobile continue à dicter sa loi dans les tarifs de téléphonie mobile en proposant la 4G à ses clients sans surcoût, une initiative qui a amené ses concurrents à réagir l’un après l’autre, Bouygues Telecom puis Orange.