Le Parlement adopte définitivement le projet de budget 2014

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ée nationale, en 2012 (Photo : Bertrand Guay)

[19/12/2013 13:20:36] Paris (AFP) Le Parlement a adopté définitivement jeudi par un ultime vote de l’Assemblée nationale le projet de budget 2014, où l’essentiel de l’effort pour réduire le déficit porte sur les dépenses a martelé le gouvernement.

Le deuxième budget du quinquennat Hollande, qui avait été rejeté par le Sénat, a été voté définitivement à main levée, dans un hémicycle peu garni, avec les suffrages des socialistes, écologistes et radicaux de gauche. Le Front de Gauche, mais aussi l’UMP, l’UDI et le FN ont voté contre.

“Les déficits ne cessent de diminuer” et l’ajustement se fera “presque exclusivement en 2014 et exclusivement jusqu’à la fin du quinquennat par des économies”, à commencer par 15 milliards d’économies, “pas virtuelles”, dès l’an prochain, a affirmé le ministre délégué du Budget, Bernard Cazeneuve.

Outre la dépense “tenue”, le socialiste Dominique Lefebvre a aussi salué “énormément d’évolutions” dans ce projet de loi de finances, “notamment pour le pouvoir d’achat”.

Les écologistes, qui avaient menacé en septembre de ne pas voter un budget insuffisamment verdi à leurs yeux, ont salué des avancées importantes comme la contribution climat énergie ou la baisse de TVA sur le rénovation thermique, malgré des bémols.

A l’inverse, le Front de Gauche a déploré “un gouvernement inflexible dans la poursuite de la rigueur”, “contreproductive pour le redressement du pays”.

Jusqu’au bout, le marathon des débats a été traversé par la polémique sur l’existence d’un “ras-le-bol fiscal”, y compris pour rappeler que le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, était à l’origine de la formule.

La droite a accusé encore jeudi le gouvernement et la majorité d’économies “artificielles” et d’un “matraquage fiscal” pénalisant surtout les classes moyennes et les familles.

Le FN, pour lequel “le gouvernement socialiste a pris la suite des années Chirac et Sarkozy avec un Etat qui vit au-dessus de ses moyens”, a récusé “une poussée poujadiste” mais évoqué “le signe que le consentement à l’impôt est en train de disparaître”.

Un an après son adoption, le crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi (Cice), financé par des hausses de TVA qui vont s’appliquer à compter du 1er janvier 2014, a continué à faire des remous, avec des critiques du Front de Gauche, des radicaux de gauche ainsi que l’UDI.

Et la remise à plat de la fiscalité d’ici la fin du quinquennat, annoncée par surprise il y a un mois par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a encore nourri plusieurs interventions.

“Il n’y a aura pas de réforme fiscale si nous ne faisons pas baisser les prélèvements obligatoires”, a affirmé le ministre délégué du Budget, Bernard Cazeneuve.