La Bourse de Paris stable

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ège de la Bourse de Paris (Photo : Thomas Coex)

[20/12/2013 12:38:05] Paris (AFP) La Bourse de Paris cherchait une direction vendredi à la mi-journée (-0,02%), poursuivant une séance qui s’annonçait sans grande surprise après avoir profité de la décision de la Fed de ne réduire que très modérément son soutien à l’économie.

A 12H05 (11H05 GMT), l’indice CAC 40 perdait 0,80 point à 4.176,23 points, dans un volume d’échanges de 1,6 milliard d’euros. La veille, il avait nettement progressé de 1,64%.

Après une ouverture autour de l’équilibre, la cote parisienne a fléchi avant de se reprendre, puis s’est remise à hésiter.

“Passé l’écueil de la Fed, on va terminer l’année sans avoir vraiment de grosses inquiétudes”, commente Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.

A l’issue de deux jours de réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) à Washington, la Fed a annoncé mercredi une réduction de 85 à 75 milliards de dollars de ses rachats d’actifs mensuels, tout en promettant de ne pas relever les taux rapidement, ce qui a rassuré les marchés sur la poursuite d’une politique encore très accommodante.

De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a décidé vendredi de maintenir en l’état sa politique monétaire ultra-accommodante, afin de sortir le pays de la déflation.

Dernière séance de la semaine, il s’agit aussi de la journée dite “des quatre sorcières, qui marque l?échéance des contrats à terme et options sur indices et actions”, rappellent de leur côté les analystes de Saxo Banque.

“Cette journée est traditionnellement synonyme de volatilité sur les marchés avec des volumes d?échanges plus élevés”, indiquent-ils.

En cours de séance, les investisseurs analyseront la troisième estimation de la croissance du troisième trimestre aux États-Unis (14H30).

En Grande-Bretagne, elle a été confirmée à 0,8% au troisième trimestre.

Les intervenants ont en outre pris connaissance du moral des consommateurs allemands qui continue de progresser, ainsi que du retrait par l’agence d’évaluation Standard & Poor’s du “AAA” de l’Union européenne.

Toutefois, estime Michael Hewson, un analyste de CMC Markets, “la plupart des statistiques économiques aujourd’hui ne devraient pas faire bouger les marchés, simplement parce qu’elles seront la réaffirmation de ce que l’on sait déjà”.

Parmi les valeurs, Iliad (Free) perdait 9,98% à 150,25 euros après la déclaration de guerre de Bouygues (-2,14% à 26,07 euros). Martin Bouygues a indiqué qu’il allait casser les prix dans l’internet fixe.

“On avait l’habitude des déclarations dans le mobile, pas forcément dans le fixe”, rappelle M. Murail. “Les opérateurs historiques ont-ils vraiment les moyens de se lancer dans cette bataille-là en terme de perspective de marges?”, s’interroge-t-il.

Numericable (-2,02% à 27,68 euros), Vivendi/SFR (-1,61% à 18,65 euros) et Orange (-1,88% à 8,86 euros) étaient également entraînés dans la tourmente.

EADS était stable (+0,02% à 55,85 euros) après avoir reculé. Cassidian Test et services (500 salariés), filiale d’EADS spécialiste des bancs de tests pour les équipements aéronautiques, pourrait être vendue en 2014 à deux fonds d’investissements, ACE Management et IRDI Midi-Pyrénées, selon les syndicats.

Technip gagnait 0,55% à 65,5 euros. Le groupe va créer une coentreprise avec la société COOEC pour se renforcer sur le marché chinois des projets pétroliers en eaux profondes.

De son côté, STMicroelectronics était en hausse de 0,98% 5,45 euros pour son dernier jour au sein de l’indice CAC 40, avant qu’il ne soit remplacé par Alcatel Lucent (-0,63% à 3,30 euros).

L’équipementier français a indiqué qu’il allait céder sa filiale spécialisée dans les réseaux sécurisés, LGS Innovations, à un groupe d?investisseurs, pour un montant pouvant atteindre 200 millions de dollars (146 millions d’euros).

Euronext (CAC 40)