«Le taux de change du dinar a enregistré une légère amélioration par rapport aux devises étrangères, passant de 2,3 à 2,25 euros. Cette amélioration a été favorisée par la situation politique, et plus précisément par la désignation du nouveau chef du gouvernement», a indiqué, samedi soir, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari.
Répondant aux questions formulées par les membres de l’Assemblée nationale constituante (ANC) sur la loi de finances complémentaire, M. Ayari a fait savoir que tous les indicateurs montrent que le taux de change du dinar s’améliorera davantage, prochainement.
«Le problème affronté en 2013 est celui de la gestion de la rareté des devises, dû à l’accroissement des besoins face à la régression des exportations et au fléchissement des crédits externes», a-t-il précisé.
D’après le gouverneur, plusieurs mesures ont été prises par la BCT, afin de faire face à la dépréciation du dinar, dont, notamment, l’obligation faite aux exportateurs de recourir à leur propre réserve en devises et non à la BCT pour financer leurs importations. Aussi, les sociétés publiques doivent à avoir recours à une seule banque pour s’approvisionner en devises, en vue de financer leurs opérations d’importation.
Par ailleurs, la BCT continuera à jouer son rôle de régulateur du taux de change, en optant pour l’achat du dinar, chaque fois que cela est nécessaire afin de limiter sa dépréciation. Cette opération a coûté à la BCT, en 2013, 2 milliards de dinars.
M. Ayari a fait savoir, également, que les réserves en devises se situent, actuellement, à hauteur de 109 jours (le seuil critique est de 90 jours). Ce solde qualifié de « confortable », a été assuré, surtout, grâce à un dépôt d’un montant de 500 millions de dollars par une banque commerciale qatarie auprès de la BCT.
Par ailleurs, il a pointé du doigt le problème de marché parallèle de devises qui s’implante généralement dans les régions frontalières, dont notamment la région de Ben Guerdane.