Technologies : Les SSII tunisiennes se défendent bien à l’export

Par : Tallel

Au moment où l’économie tunisienne est en berne, la croissance stagne à 2,5% en 2013, l’inflation dépasse la barre des 6%, le dinar glisse quotidiennement face à l’euro (même s’il y a un léger mieux ces jours-ci), où la classe politique joue la montre, s’amuse à prolonger les débats, à hésiter et donc à pénaliser les plus pauvres en fragilisant encore plus l’économie…, on remarque tout de même des secteurs qui brillent et se développent et pour lesquels la crise a été une aubaine et un coup de pouce doublement fabuleux.

D’un côté, la crise a permis le doublement des capacités de survie de l’entreprise et l’a poussée à exporter et à externaliser son marché. De l’autre, le glissement du dinar face à l’euro et au dollar augmente la compétitivité des entreprises, et ce du fait que les prix à l’export sont libellés dans ces deux devises.

Parmi les secteurs qui améliorent leurs performances, l’ingénierie et les secteurs à haute valeur ajoutée, comme la santé, les études, la formation et les sociétés de services informatiques et autres éditeurs de logiciels. Ces derniers exportent leurs produits logiciels et leurs services d’ingénierie informatiques avec une plus-value et une intégration de 100%, car le produit et la prestation sont “made in Tunisia“.

Parmi ces start-up et SSII, il y a PRODIT Services (www.prodit.com), une SSII qui compterait, selon nos informations, une vingtaine d’ingénieurs, et qui serait très active sur les marchés libyen, congolais, burkinabé, et tout récemment en Mauritanie -où elle vient de gagner son deuxième contrat pour la mise d’un système de pilotage et de suivi de la formation technique et professionnelle.

Ceci étant, les professionnels du secteur regrettent que leur ministère de tutelle, en particulier, et le gouvernement, en général, ne fassent rien pour aider ce secteur qui recèle un important gisement d’employabilité, avec une capacité d’emplois de plus de 10.000 ingénieurs par an.

D’ailleurs, selon les dires des acteurs des TIC, ce serait l’unique secteur à n’avoir pas été touché par le chômage actuellement en Tunisie; on estime qu’un diplômé ingénieur ne passera pas 6 mois sans trouver un emploi. A préciser bien entendu qu’il s’agit bien d’ingénieur et non de techniciens de maintenance ou de techniciens des ISET -dont la formation est tronquée, ce qui les expose au chômage.