à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[26/12/2013 08:20:50] Tokyo (AFP) Le gendarme japonais des services financiers a annoncé jeudi avoir enjoint au groupe bancaire Mizuho la suspension temporaire d’une partie de ses services de prêts, une punition supplémentaire infligée en raison de l’octroi de crédits à la mafia en dépit de mises en gardes antérieures.
La sanction décidée par l’Agence des services financiers (FSA) vise des filiales de crédit et sera en vigueur du 20 janvier au 19 février 2014.
La banque Mizuho et sa maison-mère, Mizuho Financial Group, ont également reçu l’ordre de clarifier les responsabilités des dirigeants, d’améliorer leurs procédures internes, de soumettre un premier rapport à l’agence d’ici au 17 janvier et un autre chaque mois pour montrer les progrès jusqu’à mars puis chaque trimestre ensuite.
Le groupe Mizuho est dans le collimateur des autorités financières depuis le mois de septembre après confirmation de l’existence de quelque 230 prêts résiduels accordés à des membres de syndicats du crime (des yakuzas).
Mizuho s’était déjà vu ordonner plus tôt de prendre des dispositions nouvelles pour que de tels faits ne se reproduisent pas.
Mais la FSA a décidé des mesures punitives supplémentaires contre le groupe à cause d’un rapport erroné remis aux autorités sur ce sujet.
Après la découverte des mauvaises fréquentations de filiales de Mizuho, d’autres établissements ont également avoué avoir alloué des fonds à des membres de la pègre, parfois par inadvertance. Mizuho est toutefois le groupe qui serait responsable du plus grand nombre de cas connus jusqu’à présent et la direction de la banque avait même nié être au courant avant de reconnaître le contraire.