écembre 2013 (Photo : Bertrand Langlois) |
[26/12/2013 14:22:59] PARIS (AFP) Le tribunal de commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de l’entreprise aixoise de semi-conducteurs LFoundry, avec cessation immédiate de l’activité, et n’a donc pas accédé à la demande d’un délai supplémentaire de trois mois du ministère du Redressement productif.
La société LFoundry, qui emploie 613 personnes à Rousset, près d’Aix-en-Provence, avait été placée en redressement judiciaire fin juin pour une période de six mois.
Jeudi après-midi, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire “sans maintien d’activité” et a indiqué que Me Stéphane Gorrias était nommé liquidateur judiciaire.
“Il n’y aura donc pas de poursuite d’activité, qui doit être arrêtée ce jour. Cette situation rend difficile l’arrivée d’un repreneur car il n’y a de fait plus d’activité à reprendre. Les licenciements devraient être prononcés très vite, sous quinze jours ou trois semaines”, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait indiqué lundi, après avoir reçu une délégation syndicale de l’entreprise, qu’il allait demander un délai de trois mois au liquidateur, pour que l’outil industriel soit maintenu dans l’attente d’un éventuel repreneur.
Dans un courrier adressé au procureur de la République, en date du 24 décembre et que l’AFP s’est procuré, le commissaire au redressement productif de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Patrick Maddalone, demandait ainsi que soit accordée “une période temporaire, qui pourrait être fixée à trois mois” pour “permettre de réaliser la cession des actifs dans les meilleures conditions”.
Il se prononçait pour la mise en place d’une “cellule, sous la conduite du liquidateur judiciaire afin de préserver, de façon temporaire, le site et l’ensemble des capacités industrielles”, et qui permettrait également “au candidat repreneur de formuler une offre de reprise”.
M. Maddalone rappelait en effet qu’une “manifestation d’intérêt crédible” avait été portée à la connaissance du tribunal de commerce de Paris, et qu’elle pourrait “être suivie d’effets à très court terme”.
Selon les syndicats, cette marque d’intérêt provient d’une entreprise californienne de micro-électronique et elle est assortie d’une demande de poursuite de l’activité de trois mois.
Les syndicats demandaient notamment à l’ancien propriétaire, Atmel, de passer des commandes supplémentaires pour faire la jonction avec les nouveaux produits, prévus courant 2014, car l’unité de fabrication a toujours des clients et possède de précieuses licences.
La société avait été rachetée en 2010 au groupe américain Atmel par l’entreprise allemande LFoundry pour un euro symbolique.