La Grèce prépare son retour sur les marchés au 2e semestre 2014

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écembre 2013 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[29/12/2013 15:03:02] Athènes (AFP) La Grèce prépare son retour sur les marchés d’emprunts à long et moyen termes au deuxième semestre 2014, a affirmé dimanche son ministre des Finances, Yannis Stournaras.

“Nous préparons le retour sur les marchés au deuxième semestre 2014” et, “selon l’Organisme de la gestion de la dette, il faut procéder (…) à l’émission d’obligations sur cinq ans”, a indiqué M. Stournaras dans un entretien publié par l?hebdomadaire dominical grec Realnews.

Privée des marchés pour des emprunts à long et à moyen termes depuis l’éclatement de la crise de la dette en 2010 et son recours au mécanisme de sauvetage UE-FMI, la Grèce ne peut émettre que des bons du Trésor à court terme.

M. Stournaras a toutefois souligné que le retour sur les marchés ne serait possible que si son pays arrivait à avoir un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) et à renouer avec la croissance en 2014.

Dans ses prévisions budgétaires, le gouvernement table sur un excédent primaire d’environ trois milliards d’euros en 2014 après un premier excédent de 812 millions cette année et sur une croissance du PIB de 0,6% après six ans de profonde récession.

Toutefois, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit la poursuite de la récession l’année prochaine avec une contraction de l’économie grecque de 0,4%.

“L’OCDE est l’un des rares organismes qui émet des réserves sur la reprise. Cependant, comme de nombreux analystes, nous croyons renouer avec la croissance avec un faible taux, mais on va y arriver”, rétorque M. Stournaras.

Selon le ministre, la Grèce n’aura pas besoin d’un nouveau plan de sauvetage UE-FMI après la fin du deuxième plan en juillet. En application de ces deux plans successifs mis en oeuvre depuis 2010, la Grèce a bénéficié de lignes de crédit d’un montant de plus de 240 milliards d’euros.

Mais Athènes espère toujours une nouvelle restructuration de la dette publique, c’est-à-dire “une réduction importante des taux d’intérêt et la prolongation des échéances du remboursement de la dette”, a rappelé M. Stournaras.

La discussion sur ce sujet “doit commencer avant les élections européennes, mais elle ne sera achevée qu’après leur déroulement”, a-t-il ajouté.