ève (Photo : Anne-Christine Poujoulat) |
[04/01/2014 11:28:36] Marseille (AFP) Les salariés de la SNCM et de la CMN, réunis en assemblée générale samedi matin, ont reconduit pour 48 heures la grève entamée mercredi, ont indiqué à l’AFP des responsables CGT des deux entreprises.
Le mouvement “a été reconduit à l’unanimité avec toujours plus de grévistes” et ceci pour 48 heures, a expliqué Frédéric Alpozzo de la CGT-marins.
La poursuite de la grève a également été votée à la Méridionale, a confirmé le représentant de la CGT Etienne Tomasini.
De nouvelles assemblées générales sont prévues lundi en début de matinée pour décider des suites du mouvement.
Du côté de l’encadrement, la même décision a été prise vendredi soir. “Nous avons pris acte des déclarations (du ministre des Transports) Frédéric Cuvillier”, a toutefois indiqué le représentant CFE-CGC des officiers Pierre Maupoint de Vandeul.
M. Cuvillier a annoncé vendredi qu’il allait réunir dans les prochains jours les acteurs du dossier SNCM pour voir comment financer l’achat de nouveaux navires pour la compagnie maritime en difficulté.
“C’est une évolution vers le projet d’entreprise”, constate M. Maupoint de Vandeul. “Avec quels acteurs ?”, s’interroge-t-il cependant, craignant un retour des “groupes de travail” organisés au ministère avec les actionnaires et dont la direction et les actionnaires salariés étaient écartés à l’automne.
“Nous avons demandé que le gouvernement cesse de parler par voix de presse et passe par les élus” lors d’une réunion en préfecture vendredi avec des élus locaux, a également précisé le syndicaliste.
La compagnie est en proie à d’importantes difficultés de trésorerie et d’actionnariat, à tel point que ses actionnaires, l’Etat (25%) et Veolia Transdev (66%), ont étudié la possibilité de la mettre en dépôt de bilan, ce que refusent en bloc les syndicats et constitue le principal motif de leur grève.
Ces derniers veulent la mise en oeuvre rapide du plan de redressement voté au printemps dernier par les actionnaires, et qui prévoit l’achat de quatre bateaux pour améliorer la compétitivité de l’entreprise.
L’entreprise est également sous la menace de deux condamnations européennes, lui demandant de rembourser près de 440 millions d’euros d’aides publiques, jugées illégales par Bruxelles.