Davantage de magasins ouverts ce dimanche pour les bricoleurs

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à Bry-sur-Marne, près de Paris (Photo : Bertrand Guay)

[05/01/2014 14:22:38] Paris (AFP) Davantage de magasins de bricolage ont pu ouvrir leurs portes dimanche dans toute la France, conséquence d’un décret publié mardi autorisant les établissements du secteur à déroger provisoirement au repos dominical, a-t-on appris de sources concordantes.

“Trente-trois magasins sont ouverts”, dont 27 en Ile-de-France, soit “un petit tiers des magasins français”, a déclaré à l’AFP Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama.

L’entreprise n’avait jusque là pas de dérogation pour ouvrir le dimanche, à l’inverse de ses concurrents, ce qui avait provoqué une bataille juridique et politique.

Pour se donner le temps de remettre à plat des règles jugées trop confuses, le gouvernement a publié le 31 décembre un décret autorisant les établissements du secteur à déroger provisoirement, jusqu’au 1er juillet 2015, au repos du dimanche.

Quelque 178 magasins des enseignes Brico Dépôt, Bricomarché, Bricorama-Batkor, Castorama, Leroy-Merlin, Les Briconautes, Mr Bricolage et Weldom sont concernés.

“Nous n’avons qu’un ou deux magasins qui n’ont pas eu le temps de s’organiser” pour ouvrir, a souligné le PDG de Bricorama. “C’est là qu’on voit la motivation des collaborateurs, ils sont déjà au travail et sans que le patron ait sorti son fouet”, a-t-il plaisanté.

Du côté de Castorama, une vingtaine de magasins étaient ouverts dimanche au niveau national, sur une centaine d’établissements. Tous ouvraient déjà auparavant, sauf un, situé près du parc Disneyland (Seine-et-Marne).

Il a pu rouvrir dimanche alors qu’il “avait été attaqué par les syndicats en justice et contraint de fermer le dimanche depuis plus d’un an”, selon un porte-parole de l’enseigne.

“Ce décret a sécurisé l’existant, ce dont on se félicite, en espérant que la loi consolide tout ça”, a-t-on ajouté de même source.

Interrogé, Leroy-Merlin n’a pas répondu dans l’immédiat.

Surpris et très remontés par la publication du décret sans concertation, et par cette dérogation qui couvre toute la France, la plupart des syndicats interrogés par l’AFP ont déclaré étudier avec leurs avocats la possibilité d’engager un recours.

“Nous avions dit que nous n’accepterions pas de négocier sous la contrainte et que nous voulions que le décret soit précédé de négociations. Une fois le décret tombé, cela veut dire que nous sommes mis devant le fait accompli “, a justifié Patrick Ertz, président de la fédération CFTC du commerce.

Des négociations en vue d’aboutir à un accord sur les contreparties au travail dominical (salaires, volontariat) doivent débuter le 9 janvier entre les partenaires sociaux de la branche.