Réduire les coûts, priorité en hausse des acheteurs des entreprises

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ûts sont la première préoccupation de 91% des acheteurs dans les télécommunications (Photo : Denis Charlet)

[05/01/2014 21:36:51] Paris (AFP) Plus encore que l’an passé, réduire les coûts demeurera en 2014 la priorité d’une écrasante majorité des services achats des entreprises françaises, selon une étude du cabinet AgileBuyer et de l’association des anciens élèves d’HEC à paraître lundi.

D’après cette enquête réalisée fin novembre-début décembre auprès de plus de 500 entreprises de tous secteurs, 77% des professionnels “affirment que leur priorité numéro 1 reste la réduction des coûts pour 2014”, un niveau lié à un “environnement économique de plus en plus incertain”, en augmentation de 4 points par rapport à 2013.

Cette focalisation sur les coûts varie selon les secteurs. Elle est la première préoccupation de 91% des acheteurs dans les télécommunications, conséquence de l’émergence de Free, qui “a obligé les opérateurs historiques à revoir leurs tarifs à la baisse”.

On trouve ensuite juste derrière les équipements électriques et électroniques (90%) suivis par la construction (86%) et l’automobile, l’aéronautique et autre moyen de transport (également 86%).

A l’inverse, le niveau tombe à 63% dans l’énergie, l’eau et la gestion des déchets, qui “opèrent sur des marchés techniques avec de nombreux donneurs d?ordres publics et parapublics”, et à 56% dans l’hôtellerie, la restauration et les loisirs.

Le “made in France”, cher au ministre du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, ne décolle toujours pas, avec seulement 13% des acheteurs qui en font leur objectif, soit un recul de 6 points en comparaison de l?an dernier.

En France, “le patriotisme de l?entreprise est très faible” au moment de l’achat comparé à celui du consommateur, constatent les auteurs de l’étude, qui y voient “exactement l?inverse du comportement de nos voisins allemands”.

Concernant les achats dans les pays à bas coûts, la baisse d’intérêt observée en 2013 se confirme, 57% des acheteurs affirmant que ce n’est pas un axe de travail pour eux, contre 55% un an plus tôt.

Sont en cause notamment “des problèmes liés à la qualité, aux processus de fabrication et aux normes de sécurité”, “la fluctuation des taux des monnaies et des coûts de transport” et “l?inflation des salaires dans les pays à bas coûts”.