Moscovici et Lew appellent à un “équilibre” entre croissance et rigueur budgétaire

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Économie Pierre Moscovici (g) et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew à Paris le 7 janvier 2014 (Photo : Eric Piermont)

[07/01/2014 16:54:50] Paris (AFP) Le ministre de l?Économie Pierre Moscovici et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew ont appelé mardi à trouver une “approche équilibrée” au niveau mondial entre relance de l’économie et discipline budgétaire.

“Nous avons une approche très convergente sur la nécessité d’avoir une reprise qui soit solide”, a dit M. Moscovici lors d’une conférence de presse commune à l’occasion du passage à Paris de M. Lew, qui a également été reçu par le président François Hollande à l’Elysée.

“Cela nécessite d’avoir une approche équilibrée” qui concilie “redressement des finances publiques” et “soutien à la croissance”, a ajouté le ministre de l’Economie.

Il a aussi appelé les “États qui ont de forts excédents courants”, à “soutenir leur demande intérieure avec davantage d’investissements”.

Une remarque qui désigne en particulier, sans la nommer, l’Allemagne, dont les exportations sont florissantes et où M. Lew sera en visite mercredi. Son administration a récemment épinglé la politique économique allemande, jugée trop égoïste.

M. Lew a souligné mardi que “certains pays ont plus de capacité à stimuler la croissance” que d’autres, et jugé qu’il fallait “plus de croissance en Europe” mais aussi ailleurs dans le monde.

“La demande à court terme doit faire partie de l’agenda” politique, a-t-il dit.

Les deux hommes ont également salué la mise en place en cours d’une union bancaire en zone euro, mais M. Lew a jugé que les Européens auraient pu en faire plus pour assurer la stabilité du secteur financier. “Nous aimerions que des décisions supplémentaires soient prises” sur la mise en place de “filets de sécurité”, a-t-il dit.

En fin d’année dernière, les ministres des Finances de la zone euro ont trouvé un compromis sur un mécanisme de résolution des futures crises bancaires, mais ont remis à plus tard leur décision sur des contributions financières concrètes à ce mécanisme.

Lors de leur entretien, le secrétaire américain au Trésor et le président de la République François Hollande se sont “félicités du redémarrage confirmé de l’activité économique en Europe et aux Etats-Unis”, selon un communiqué de l’Elysée.

“Ils ont souhaité que, cette année encore, le G20 donne la priorité à la croissance, à l’emploi et à la réduction des déséquilibres mondiaux, en veillant à une bonne adéquation de la politique budgétaire et monétaire à la reprise”, indique le communiqué.

Celui-ci précise que l’entretien a également permis de préparer la visite d’Etat que M. Hollande effectuera en février aux Etats-Unis.