ésenté au salon CES de Las Vegas, le 7 janvier 2014 (Photo : Joe Klamar) |
[08/01/2014 14:17:34] Las Vegas (Etats-Unis) (AFP) Fée du logis, pédagogue ou animal de compagnie, le robot intelligent cherche à s’imposer dans nos foyers, au bureau et même à l’hôpital.
L’édition 2014 du CES, la grand messe annuelle de l’électronique grand public à Las Vegas, révèle déjà une poussée spectaculaire de la robotique dans variété de domaines.
Le secteur, qui a généré en 2012 un chiffre d’affaires mondial de 1,6 milliard de dollars, essentiellement dans les segments de l’aide ménagère et du jeu, devrait en 2017 représenter un marché mondial de 6,5 milliards de dollars grâce à la forte croissance des segments du télétravail et de la sécurité, selon l’institut ABI Research.
La robotique grand public produit majoritairement des gadgets “mono-tâche” et progresse certes plus lentement que les tablettes et les smartphones, précise Philip Solis, analyste chez ABI.
Mais l’intérêt que lui porte désormais le géant Google, qui vient de racheter plusieurs sociétés du secteur, pourrait stimuler le développement de l’intelligence artificielle dans la robotique “multi-tâche”, selon M. Solis.
Le salon de Las Vegas a donc eu cette année la primeur de plusieurs prototypes.
ésenté au salon CES de Las Vegas, le 7 janvier 2014 (Photo : Robyn Beck) |
Bo et Yana, par exemple, deux mini-robots tenant dans la paume de la main, accompagnent les premiers pas de vos bambins dans le monde de la high-tech.
“Ils les initient par le jeu”, explique à l’AFP Vikas Gupta, fondateur de la société californienne i-Play qui a conçu ces deux poupées “intelligentes”.
Elles peuvent être programmées pour jouer ensemble, s’affronter ou jouer du xylophone.
“La musique est un excellent aiguillon” pour toutes sortes d’apprentissage, selon M. Gupta, qui veut “initier les gamins à l’informatique sans les accabler d’une multitude de données complexes”.
Le tandem de robots présenté par M. Gupta s’adresse à un public de cinq ans et plus. Il a vu le jour grâce à un financement participatif, précise cet ancien dirigeant de Google et Amazon.
Mais le jeu n’est qu’un des multiples domaines que vise la robotique grand public avec ses créatures capables de nettoyer un barbecue, de tenir compagnie aux personnes âgées ou malades ou de vous remplacer au bureau.
Le robot de télétravail (telepresence robot), révélé par la série télé “NCIS Los Angeles”, est le dernier né de la nouvelle génération.
Ce gadget fixé à une tablette permet d’envoyer votre image et de communiquer en direct, via “face time”, avec vos collègues de bureau quand vous n’y êtes pas.
Les japonais sont aussi très présents à Las Vegas, comme la société AIST avec “Paro”, un robot interactif en forme de bébé phoque conçu pour remplacer l’animal de compagnie en milieu hospitalier.
Paro, doté de capteurs tactiles lumineux, auditifs et moteurs, peut ainsi réagir aux caresses et répondre à son nom.
Le français Keecker a dévoilé son nouveau gadget capable de projeter des contenus vidéo à partir d’une tablette ou d’un smartpohone.
“On peut ainsi vaquer à ses occupations sans être rivé à son écran de télévision”, explique le président-fondateur de cette jeune pousse, Pierre Lebeau.
Grâce à ce gadget, vos enfants peuvent aussi “s’endormir paisiblement sous la voie lactée et se réveiller sous le soleil”, ajoute l’entrepreneur français.
Enfin, particulièrement apprécié des visiteurs du salon de Las Vegas, Thespian est encore plus innovant avec ses articulations souples “pour accroître la fluidité des mouvements et lui donner un aspect plus humain”, selon l’ingénieur qui l’a conçu, Morgan Roe, pour la société britannique Engineer Arts.
Cet “humanoïde intelligent” est aussi capable de donner des conférences sur tous les sujets ou de guider une visite au musée.
Il n’est pas encore interactif, “mais nous y travaillons activement”, ajoute M. Roe.