de DJI au salon high-tech International CES de Las Vegas le 5 janvier 2014 (Photo : Robyn Beck) |
[08/01/2014 22:26:43] Las Vegas (Etats-Unis) (AFP) Ce n’est pas un oiseau, ni un avion, mais peut-être bien le drone personnel de quelqu’un qui vole dans le ciel au-dessus de votre tête.
Les drones sont déjà largement utilisés à des fins militaires. L’armée américaine par exemple ou les forces de l’ordre leur font de plus en plus confiance.
Certains exposants du salon high-tech International CES de Las Vegas explorent toutefois d’autres usages pour ces objets volants.
Certains sont purement ludiques, mais d’autres pourraient contribuer à créer un véritable marché. L’association américaine des fabricants de drones (AUVSI) avait évoqué récemment un potentiel de 100.000 créations d’emplois et de 82 milliards de dollars de revenus en dix ans aux Etats-Unis.
“Nous avons des drones civils, et maintenant nous avons des drones jouets”, explique à l’AFP Nicolas Halftermeyer, responsable marketing de l’équipementier en téléphonie mobile français Parrot, qui montre au CES un “mini-drone” tenant dans une seule main et contrôlé par smartphone.
“Il a des hélices en plastiques, elles ne sont pas dangereuses. Et avec quatre hélices, il peut trouver son équilibre automatiquement”, explique-t-il.
Ce mini-drone est purement destiné au jeu, avec un public visé principalement parmi les adolescents, qui pourraient s’amuser en essayant de diriger l’appareil depuis une tablette. Mais l’entreprise française a aussi une division de drones à ailes fixes utilisés entre autres pour faire de la cartographie.
Photographie et opérations de recherche
Dans le même ordre d’idées, la société chinoise DJI propose une ligne d’objets volants qui ressemblent beaucoup à des drones, même si elle-même préfère parler de “systèmes aériens”.
Ses appareils auto-équilibrés sont surtout conçus pour la photographie aérienne, à l’image du “Phantom 2 Vison” pour lequel elle a réalisé un essai en vol à Las Vegas.
Ce mini hélicoptère à quatre hélices est équipé d’une caméra à haute performance. Il peut voler pendant 25 minutes et envoyer des images et sa localisation au smartphone qui sert à le diriger. Il est également programmé pour retourner à son point de départ s’il est perdu par son utilisateur.
DJI affirme que ce type d’appareil volant peut révolutionner la photographie car il est capable d’atteindre des endroits normalement inaccessibles, comme le milieu du Grand Canyon, ou de s’approcher au plus près lors d’événements sportifs.
Mais d’autres usages sont possibles, par exemple dans le cadre de catastrophes naturelles: selon son porte-parole, Michael Perry, certains appareils de DJI ont été par exemple utilisés pour des opérations de recherche et de sauvetage en fin d’année dernière aux Philippines, après le passage du typhon Haiyan.
Le géant du commerce en ligne Amazon a aussi évoqué récemment la possibilité de recourir à des drones pour livrer des paquets de jusqu’à deux kilos à la porte de ses clients.
En présentant le projet début décembre à la télévision américaine, le patron du groupe Jeff Bezos avait estimé que “Amazon Prime Air” pourrait être opérationnel d’ici quatre à cinq ans, tout en reconnaissant qu’il faudrait encore des tests de sécurité et l’approbation des autorités.
Aux Etats-Unis, il est autorisé d’utiliser un drone personnel jusqu’à une altitude de 120 mètres, mais l’agence de l’aviation civile FAA est en train d’examiner des règles pour les drones volant plus haut, selon M. Perry.
la FAA va bientôt commencer à examiner de manière plus approfondie les questions de sécurité posées par les drones civils sur six sites de tests aux Etats-Unis. Mais la multiplication annoncée des drones dans le ciel soulève aussi des débats sur la protection des données privées.