“Le rapport publié par l’Organisation internationale du travail le 31 octobre 2013 a admis la plainte présentée par la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) contre le gouvernement tunisien concernant la violation de la liberté et du pluralisme syndical”, a indiqué mercredi Mahjouba Chartaoui, membre du bureau confédéral de la CGTT.
Lors d’une rencontre organisée à Tunis, la responsable syndicale a souligné que le rapport de l’OIT appelle le gouvernement tunisien à respecter l’indépendance des organisations syndicales ainsi que le droit syndical.
Selon le rapport, l’OIT se dit préoccupée des sanctions infligées aux responsables syndicaux de Tunisair suite à une grève légitime observée les 22 et 23 avril 2012. Chartaoui a ajouté que le rapport appelle à garantir les droits financiers de la CGTT et à définir les critères de représentativité syndicale de façon objective et non anarchique, rappelant que la CGTT a porté plainte contre le gouvernement tunisien le 4 juin 2012 auprès de l’OIT pour son ingérence dans les affaires internes de la confédération, son exclusion des négociations sociales et sa privation des revenus provenant des prélèvements sur les salaires de ses adhérents.
Dans ce contexte, elle a fait savoir qu’une commission de l’OIT effectue, actuellement, une visite en Tunisie pour discuter avec le gouvernement des violations des liberté syndicale.
De son côté, Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT, a passé en revue les difficultés rencontrées par la confédération, des difficultés qui nuisent à la liberté et au pluralisme syndical, a-t-il dit. Il a appelé à la rupture avec la culture du “syndicat unique” et la consécration de la liberté syndicale en tant que fondement des droits universels. Il a fait observer que la loi tunisienne reconnaît le droit et le pluralisme syndical et ne l’organise pas dans l’article 38 du code de travail qui parle des organisations syndicales les plus représentatives sans fixer les critères de la représentativité syndicale.