ège de la Banque Centrale Européenne à Francfort (Photo : Odd Andersen) |
[09/01/2014 13:09:11] Francfort (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu sans surprise son principal taux d’intérêt directeur inchangé jeudi, au niveau historiquement bas de 0,25%, lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire.
Cette décision était largement anticipée malgré le nouveau ralentissement de l’inflation en zone euro, qui affiche 0,8% en novembre, soit loin de l’objectif de la BCE de la maintenir proche de 2%. Le taux de dépôt, auquel les banques placent leurs liquidités excédentaires auprès de la BCE pour 24 heures, a également été laissé à son niveau de 0%.
Le président de la BCE, l’Italien Mario Draghi, devrait une nouvelle fois réaffirmer que si l’institution monétaire de Francfort s’attend à ce que les prix restent bas pour longtemps elle n’envisage pas de scénario déflationniste, lors de sa conférence de presse mensuelle de politique monétaire, à partir de 13H30 GMT.
En 2014, la BCE attend une hausse des prix de 1,1% pour l’ensemble de la zone euro, puis de 1,3% en 2015.
De l’avis des analystes, il ne devrait pas non plus annoncer de nouvelles mesures de soutien à l’économie de la région même s’il devrait répéter une nouvelle fois que la BCE est prête à agir si le besoin s’en faisait sentir, notamment face à son autre sujet d’inquiétude majeur, le recul persistant des crédits accordés par les banques aux entreprises de la région.
Pour y remédier, elle a énuméré plusieurs mesures possibles mais aucune n’est dénuée de risque et ne semble avoir les faveurs de l’ensemble du conseil des gouverneurs, qui vient d’accueillir un 18ème membre avec l’entrée de la Lettonie dans la zone euro le 1er janvier.
L’idée de porter son taux de dépôt -qui stationne à 0% depuis un an et demi- en territoire négatif se heurte notamment à la crainte d’un retour de bâton avec des banques faisant porter ce coût aux ménages et entreprises.
Un nouveau prêt à long terme (LTRO) aux banques a aussi été évoqué mais la BCE veut s’assurer que cet argent serve vraiment à prêter aux entreprises, contrairement aux deux précédents fin 2011 et début 2012. Quant à la possibilité d’acheter directement des actifs sur le marché secondaire, certains de ses membres, dont le patron de la banque centrale allemande, y sont fermement opposés.