Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD) a réitéré, jeudi, la volonté de son institution de poursuivre son appui à la Tunisie pour surmonter ses difficultés.
Intervenant à l’occasion de la rencontre annuelle des ambassadeurs et des Etats membres de la BAD, organisée à Gammarth, M. Kaberuka a souligné que la région de l’Afrique du nord, notamment la Tunisie, est confrontée à deux grands problèmes, à savoir le chômage expliqué par la décélération des principaux moteurs de développement et la dégradation de la note souveraine des pays.
Dans ce contexte, il a souligné que les récentes évolutions, notamment celles relatives à l’avancement du processus de transition démocratique, «pourront encourager les agences de notation à revoir à la hausse la notation de la Tunisie».
D’après le responsable, les perspectives de croissance pour les pays de l’Afrique du Nord varient entre 2 et 3,5%, ce qui est «insuffisant» pour réaliser les objectifs assignés.
En revanche, il estime que les pays subsahariens sont en mesure d’atteindre une croissance annuelle de 6% ou plus, bien qu’ils soient confrontés à plusieurs difficultés (mauvaise gestion des ressources naturelles, problème d’infrastructure…).
S’agissant de la relocalisation des activités de la BAD à Abidjan (Côte d’Ivoire), il a fait savoir «qu’elle se déroulera conformément à la feuille de route dans le cadre de la coopération entre les autorités tunisiennes, ivoiriennes et la BAD», afin que «tout se passe dans les meilleures conditions».
Dans le même contexte, le président de la BAD a formulé l’espoir que «ce déménagement ne portera pas atteinte aux capacités opérationnelles de la Banque».