Fiat-Chrysler sera rebaptisé, peut-être coté à New York ou Hong Kong

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Montage photographique des logos de Fiat et de Chrysler (Photo : -)

[10/01/2014 09:20:24] Rome (AFP) Le nouveau groupe à naître de la fusion des constructeurs automobiles Fiat et Chrysler aura “un nouveau nom” et pourrait être coté à New York ou à Hong Kong, a déclaré son patron Sergio Marchionne à La Repubblica parue vendredi.

“Fiat est cotée à Milan. Ensuite nous irons là où se trouve l’argent”, a indiqué le dirigeant dans sa première interview depuis l’annonce, le 1er janvier, d’une montée à 100% de Fiat au capital de Chrysler pour 4,35 milliards de dollars. Fiat détenait jusqu’ici 58,5% de Chrysler. La fusion donnera naissance au 7è groupe automobile mondial.

La décision du lieu de cotation reviendra au conseil d’administration, même si New York apparaît selon lui comme “le marché le plus fluide”. “Je suis aussi prêt à aller à Hong Kong pour financer l’effort de Fiat-Chrysler”, indique-t-il.

Après une période très difficile pour Fiat et grâce à cette transaction attendue de longue date, “nous sommes là, prêts à repartir mais nous avons besoin de fonds pour financer la relance”, explique M. Marchionne, qui a toutefois de nouveau exclu de procéder à une augmentation de capital: “ce serait une destruction de valeur”, a-t-il dit, laissant en revanche la porte ouverte à un emprunt convertible.

Quant au choix du siège du futur groupe, il dépendra du lieu de cotation, mais il s’agit de toute façon d’une question “purement symbolique et émotive”, a-t-il estimé en réponse aux inquiétudes que suscitent fréquemment les projets du groupe Fiat en Italie où il est le principal employeur privé.

Fiat présentera en avril un nouveau plan stratégique centré sur la relance de la marque Alfa Romeo. Le projet “changera l’image de la marque et la ramènera à l’excellence absolue”, a par ailleurs annoncé M. Marchionne. La catégorie haut de gamme, que vise désormais Fiat avec Alfa Romeo et Maserati, permet “des produits de haute qualité, des clients plus attentifs, des marges plus larges”, relève-t-il.

La fusion bénéficiera aussi aux employés italiens, dont beaucoup travaillent actuellement dans un régime d’horaires allégés en raison de la faiblesse de la demande: “Si le marché ne s’écroule pas une nouvelle fois, je dis qu’ils reviendront tous”, a assuré M. Marchionne.