ées au salon high-tech International CES de Las Vegas, le 5 janvier 2014 (Photo : Robyn Beck) |
[10/01/2014 12:54:29] Las Vegas (Etats-Unis) (AFP) Gabriel Bestard-Ribas, le patron-fondateur de Goji, en avait marre que ses clés de maison éraflent son smartphone dans sa poche. Il a donc combiné les deux.
Le résultat est une serrure qui sent quand le smartphone de l’habitant de la maison est à proximité et non seulement lui ouvre la porte, mais l’accueille même par son nom.
Et ce n’est qu’un des exemples de “serrures intelligentes” exposées au salon high-tech International CES à Las Vegas.
La serrure de Goji mêle la technologie de l’internet mobile avec une mécanique vieille de plusieurs siècles. Une application installée sur le smartphone informe la serrure que quelqu’un est à proximité et, si c’est un habitant de la maison ou quelqu’un à qui il a donné une “clé numérique”, un message de bienvenue personnalisé apparaît et la porte s’ouvre.
Photos des visiteurs et clés temporaires
Une caméra intégrée à la serrure prend en photo tous les arrivants. Les images des visiteurs, de même que des alertes sur les entrées, sont envoyés sur les smartphones des habitants par l’intermédiaire du réseau wifi de la maison.
Des clés numériques temporaires, dont l’usage est limité dans le temps ou restreint à certaines périodes, peuvent par ailleurs être envoyées par courriel aux visiteurs ou à la femme de ménage.
“Il s’agit de vous permettre d’avoir confiance et de contrôler l’accès à votre domicile”, explique Gabriel Bestard-Ribas à l’AFP. “On a tous perdu ou donné des clés à quelqu’un qu’on ne voit plus; on ne sait pas si des doubles ont été faits.”
Les serrures, disponibles sur le site internet gojiaccess.com à 299 dollars pièce, commenceront à être expédiées en mars.
Les vétérans de la serrurerie Kwikset et Schlage présentent aussi des serrures intelligentes au CES.
Celle de Kwikset, Kevo, reconnaît elle aussi le smartphone de l’habitant, et s’ouvre quand cette personne touche ce qui semble être un verrou ordinaire sur la porte.
“Tant que vous avez votre téléphone dans la poche ou dans un sac, vous touchez le verrou et en une seconde il se verrouille ou se déverrouille”, décrit Phil Dumas, président de la société UniKey dont la technologie est intégrée dans Kevo. “Il peut même dire de quel côté de la porte vous êtes, si vous êtes à l’intérieur et que quelqu’un touche le verrou à l’extérieur, il ne s’ouvrira pas”, assure-t-il.
La serrure Kevo est commercialisée depuis la fin d’année dernière par plusieurs revendeurs américains avec une application adaptée à l’iPhone d’Apple, et UniKey attend une mise à jour pour sortir une version compatible avec les appareils utilisant le système d’exploitation Android de Google.
Schlage a aussi un verrou à écran tactile qui permet d’ouvrir la porte à distance depuis un smartphone, et des alarmes intégrées qui se déclenchent si des codes incorrects sont utilisés à plusieurs reprises.
Chacune de ces serrures permet d’offrir un accès limité avec des clés numériques ou des codes temporaires, et promet de surveiller qui rentre et de faire des rapports sur le smartphone du propriétaire.
Sonnette de surveillance
Et pour ceux qui veulent savoir qui est à leur porte sans changer de serrure, il y a la sonnette SkyBell, vendue à 199 dollars sur Amazon.
Elle se branche sur les mêmes fils que les appareils plus simples qui l’ont précédée, mais intègre une caméra et se connecte en wifi pour diffuser une vidéo en temps réel de qui sonne à la porte sur un smartphone.
Elle dispose aussi de capteurs de mouvements et d’une vision nocturne, ce qui lui permet de transmettre des images même quand les visiteurs arrivent à la nuit tombée.
“Vous pouvez les voir, les entendre et leur parler”, que les visiteurs soient bienvenus ou non, souligne Kelly Stewart, qui présente la sonnette au CES. “Si un cambrioleur est devant la porte, le capteur de mouvement vous alertera, tout comme si votre fille essaye de rentrer discrètement après l’heure convenue.”