Rafale : un milliard d’euros de contrat de développement de l’Etat

31192ac0713daf54c45675aab18150d106f2805f.jpg
éveloppé par Dassault Aviation en démonstration durant le salon aéronautique de Dubaï le 18 novembre 2013 (Photo : Marwan Naamani)

[10/01/2014 13:19:17] Mérignac (AFP) Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a officialisé vendredi à Mérignac (Gironde) le contrat passé par l’Etat à Dassault Aviation, d’une valeur estimée à un milliard d’euros, pour faire évoluer l’avion de combat Rafale.

“C’est un signal très clair de notre volonté d’investir dans le Rafale et dans tout un secteur stratégique, celui de l’aéronautique de combat, pour le maintenir au meilleur niveau mondial”, a déclaré le ministre de la Défense en annonçant ce programme visant à faire évoluer le Rafale au standard dit F3-R.

“C’est également la garantie de disposer sur le long terme d’une ligne de produits qui répondront aux éxigences de l’export”, a-t-il ajouté.

Le ministre a déclaré que le contrat représentait 810 millions d’euros. Les travaux déjà engagés et les travaux qui vont suivre représentent au total plus d’un milliard d’euros, a-t-il précisé.

La livraison des premiers Rafale au nouveau standard dit “F3-R” est prévue en 2018, a précisé Dassault dans un communiqué. L’avion multirole, dont la première version est entrée en service en 2004 dans la Marine nationale, évolue en permanence et intègre de nouveaux équipements. Il est déjà passé par les standards F1, F2 et F3.

Le contrat avait été notifié au constructeur en décembre mais pas rendu public. Le montant d’un milliard d’euros avait été évoqué par le quotidien économique Les Echos.

Le nouveau standard renforcera les atouts du Rafale dans les compétitions à l’exportation, souligne Dassault, qui espère signer cette année avec l’Inde sa première commande de Rafale à l’étranger.

Le nouveau standard permettra d’équiper le Rafale du futur missile air-air européen Meteor, d’une portée sans équivalent dans le monde. Le missile Meteor équipera également les chasseurs Eurofighter (co-production européenne) et suédois Gripen. Il ajoutera sous l’appareil une nacelle de désignation laser de nouvelle génération développée par Thales, et intégrera une version à guidage terminal laser de bombes guidées produites par Sagem (groupe Safran).

Ce contrat devrait également permettre à Dassault d’amortir la baisse du rythme des commandes de Rafale. Alors que le constructeur avait obtenu de livrer 11 Rafale par an à la Défense pour garantir une cadence minimale de la chaîne de production, la loi de programmation militaire ne prévoit plus que l’acquisition de 26 appareils au total sur les six ans à venir. L’Etat et Dassault comptent sur l’exportation pour prendre le relais d’ici 2016.

L’officialisation de cet investissement intervient aussi après l’annonce mi-décembre de l’échec de la vente du Rafale au Brésil, après plus de dix ans de négociations.

500 entreprises françaises sont associées à la production du Rafale, selon Dassault.