Montebourg appelle Goodyear et la CGT “à mettre de l’eau dans (leur) vin”

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ée nationale le 7 janvier 2014 (Photo : Patrick Kovarik)

[13/01/2014 09:10:03] Lille (AFP) Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a appelé lundi le fabricant de pneumatiques Goodyear et le syndicat CGT de son usine d’Amiens-Nord à “régler” leur conflit et “à mettre de l’eau dans (leur) vin”, dans un entretien au Courrier picard.

“J’en appelle au dialogue et aux rapprochements des points de vue, quoi qu’il en coûte à Goodyear et aux responsables locaux de la CGT. (…) Tout le monde doit mettre de l’eau dans son vin”, déclare M. Montebourg au quotidien local.

“Je lance un appel aux parties belligérantes, Goodyear, CGT, maintenant ça suffit, faites un effort et allez l’un vers l’autre. La République c’est la compréhension mutuelle ; ce ne sont ni les insultes, ni la violence, que nous ferons cesser immédiatement si cela se reproduit”, poursuit le ministre, une semaine après la séquestration de deux dirigeants du site d’Amiens-Nord par des salariés et la CGT.

Ces derniers occupent l’usine depuis la libération des cadres, mardi, dans l’espoir d’obtenir un accord de fin de conflit avec la direction, qui avait annoncé le 31 janvier 2013 la fermeture du site.

M. Montebourg, qui s’est entretenu avec le PDG de Titan International, Maurice Taylor, affirme que ce dernier “a confirmé sa volonté d’investir à Amiens-Nord”.

“Sa seule condition fixée et déjà dite l’été dernier : que le conflit entre la CGT et Goodyear soit soldé. Parce qu’il ne veut pas payer les conséquences des choix de Goodyear et de la lutte sociale”, indique le ministre du Redressement productif.

“Goodyear doit faire un effort financier et la CGT doit arrêter de bloquer l’arrivée de Titan. (…) On ne trouve pas un investisseur en pratiquant la terre brûlée et on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre”, lance-t-il.

La CGT, syndicat ultra-majoritaire à Amiens-Nord, engagé dans un bras de fer depuis plus de sept ans avec la direction de Goodyear, a demandé jeudi à l’Etat d’obliger le groupe à négocier avec elle de meilleures primes de licenciement pour les 1.173 salariés.