Medef : Gattaz promet des emplois contre la baisse du coût du travail

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érence de presse le 17 décembre 2013 à Paris (Photo : Bertrand Guay)

[13/01/2014 13:04:11] Paris (AFP) Le président du Medef, Pierre Gattaz, a promis des créations d’emplois, voire des hausses de salaires nets, en contrepartie d’un engagement du président François Hollande à une nouvelle baisse qu’il a chiffrée à 30 milliards d’euros du coût du travail.

Interrogé sur Europe 1 sur le lancement lundi à Lille de la mobilisation du Medef “un million d’emplois”, M. Gattaz a assuré qu’il s’agissait davantage d'”un objectif que nous nous sommes donnés” plus que d'”un engagement ferme et juridique”.

“Un million d’emplois, c’est quoi ? C’est baisser de 11% à 8% le taux de chômage”, a-t-il expliqué, convaincu que le patronat pouvait “créer des poches de 50.000 à 100.000 emplois dans les prochaines années, à la condition que certains chantiers s’ouvrent et c’est ça que nous attendons du Président de la République”.

Évoquant l’annonce par M. Hollande lors de ses v?ux aux Français le 31 décembre de la création d’un “pacte de responsabilité” avec les entreprises, M. Gattaz a déclaré: “c’est l’électrochoc que j’attendais”.

“Nous demandons une trentaine de milliards qui permettra d’alléger le coût de travail”, a déclaré le président de la principale organisation patronale française. Il a plaidé pour “une optimisation de tout ce système de la sphère publique qui n’a pas été optimisé depuis 40 ans”, regrettant que “chaque fois qu’on cherche à faire des économies en France, soit nous enlevons les subventions aux entreprises, soit nous faisons de la lutte contre la fraude”.

“Hausse du salaire net raisonnable”

Interrogé sur une baisse des cotisations patronales passant par un transfert des cotisations familiales (35 milliards d’euros au total), il a estimé que “ça fait partie des solutions simples”. Pour lui, le transfert doit se faire “idéalement en baisse de dépense publique mais si on ne peut pas le faire immédiatement, en petite hausse de la TVA avec un coup de pouce aux salaires nets”.

“Car nous pouvons tout à fait imaginer, si on baisse les cotisations patronales et un peu salariales, qu’il y ait une hausse du salaire net raisonnable”, a ajouté le patron des patrons.

Au lendemain des v?ux du président, M. Gattaz s’était dit prêt à “participer et à s?impliquer activement pour bâtir concrètement le pacte annoncé”.

Le 18 décembre, le Medef et cinq autres organisations patronales avaient conditionné leur participation aux Assises de la fiscalité des entreprises prévues à la fin janvier à l’engagement du gouvernement de baisser les prélèvements obligatoires, un pré-requis nuancé lundi dans la bouche de M. Gattaz.