Trafic de viande de cheval en France : 11 tonnes livrées aux Pays-Bas

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épôt de boucherie, à Narbonne, le 16 décembre 2013 (Photo : Raymond Roig)

[14/01/2014 13:57:11] La Haye (AFP) Quelque 11 tonnes de viande de cheval ont été livrées aux Pays-Bas dans le cadre de l’enquête sur un trafic mis à jour dans le sud de la France à la mi-décembre, a-t-on appris mardi auprès des autorités sanitaires locales.

Selon l’enquête française, au moins 200 chevaux provenant du laboratoire pharmaceutique Sanofi, de centres équestres ou encore de particuliers se sont retrouvés dans la chaîne alimentaire suite à la falsification de leurs “passeports”.

Selon la NVWA, quelque 11.000 kilos de viande de cheval pouvant contenir de la viande issues de ces chevaux “impropres à la consommation” ont été livrées à 5 sociétés néerlandaises entre janvier et octobre 2013.

Les 11 tonnes ont ensuite été vendues à des restaurants en tant que viande cheval, mais ont aussi été transformées en croquettes et saucisses de cheval pour animaux de compagnie, a indiqué dans un communiqué la NVWA, qui a ordonné un rappel après avoir été avertie fin décembre par la Commission européenne.

“Sur les 11.000 kilos, nous en avons retrouvés environ 1.000”, a assuré à l’AFP Brenno Bruggink, un porte-parole des autorités sanitaires (NVWA) : “le reste, c’est sûr à quasiment 100% qu’il a été mangé”.

Dans un lettre adressée au parlement, la secrétaire d’Etat aux Affaires économiques Sharon Dijksma assure que les risques pour la santé publique sont “de très limités à nuls” car “l’abattage a eu lieu dans des abattoirs reconnus par l’UE”.

La viande produite en France était destinée aussi bien au marché français qu’à l’exportation dans toute l’Europe.

Plus de vingt personnes, dont l’organisateur présumé du réseau, avaient été interpellées en décembre en France dans le cadre de l’enquête française. Des perquisitions avaient eut lieu à Gérone (nord-est de l’Espagne).

La filière de la viande de cheval avait déjà été durement touchée par les révélations, début 2013, selon lesquelles une entreprise du sud de la France, Spanghero, vendait de la viande de cheval en la faisant passer pour du boeuf.

La viande avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés pour de grandes marques ou la grande distribution.

Ce scandale européen parti en février de Grande-Bretagne et d’Irlande avait mis en exergue certains agissements de l’industrie agroalimentaire et l’opacité de ses circuits d’approvisionnement.