Un automobiliste en train de faire le plein dans une station service (Photo : Patrick Kovarik) |
[15/01/2014 11:00:21] Paris (AFP) La consommation française de carburants a continué de reculer en 2013, mais dans une moindre ampleur que l’année précédente grâce à la stabilité des prix à la pompe, a annoncé mercredi l’Union française des industries pétrolières (Ufip).
Selon l’Ufip, la fédération du secteur, les livraisons de carburants en France ont légèrement reculé de 0,5% en 2013, pour atteindre 49,78 millions de mètres cubes.
Les ventes totales d’essence sans plomb ont baissé de 3,1%, tandis que celles de gazole, carburant le plus vendu en France, sont restées quasi-stables (+0,1%), représentant 81,2% du total des volumes écoulés.
“La stabilité des prix des carburants au cours de l?année écoulée est probablement à l?origine de cette faible évolution”, qui n’a pas modifié le comportement des consommateurs, a commenté le président de l’Ufip, Jean-Louis Schilansky, cité dans un communiqué.
La baisse avait été plus notable en 2012, de 1,2%, sous l’effet conjugué de la cherté des prix à la pompe et de l’amélioration de la performance énergétique du parc automobile.
Pour le seul mois de décembre, la consommation de carburants s’est inscrite en hausse de 6,4% par rapport au mois correspondant en 2012, à 4,16 millions de mètres cubes. Cela reflète une hausse de 7% des livraisons d’essence sans plomb et de 6,3% de celles de gazole.
La part du gazole dans la consommation de décembre a atteint 81,5%, en deçà du record de 82,3% établi le mois précédent.
De plus en plus décrié en raison de ses émissions de particules, le gazole reste toutefois massivement privilégié par les automobilistes français en raison d’une fiscalité plus avantageuse que celle de l’essence. Comme l’essence, il sera néanmoins concerné dès 2015 par la nouvelle contribution climat énergie (CCE), sorte de taxe carbone revisitée prévue dans le budget 2014.
En surcapacité chronique, les raffineurs français sont les premiers à réclamer un rééquilibrage de la fiscalité des carburants, car ils sont obligés depuis des années d’importer du gazole et d’exporter des surplus massifs d’essence pour répondre à la demande.