«Une campagne de la lutte contre le charançon rouge des palmiers a été lancé, mercredi, par le ministère de l’Agriculture, alors que des centaines de palmiers décoratifs ont été atteints dans la banlieue Nord de la capitale. L’objectif est d’éviter sa propagation aux 40.000 ha de palmeraies du sud qui produisent 200.000 tonnes de dattes par an.
Fathi Sakli, directeur de la protection des végétaux au ministère de l’Agriculture, a déclaré à l’Agence TAP que cette épidémie a touché entre 200 et 300 palmiers décoratifs à La Marsa, Carthage, La Goulette, sur les 12.000 que compte le Grand Tunis.
Il a précisé que le charançon rouge compte parmi les insectes de quarantaine qui présentent un grand danger pour les palmiers qu’ils soient décoratifs ou producteurs de dattes au sud du pays.
Sakli a fait savoir qu’il sera procédé à l’injection d’insecticide à travers le phloéme des palmiers décoratifs dont les effets durent six mois. Si l’opération échoue, il sera procédé à l’aspersion d’insecticides, sinon le palmier sera nettoyé complétement pour l’éradication de cet insecte.
Près de 16 groupes de travail dont neuf relèvent du ministère de l’agriculture et 6 des municipalités ont été dotés des équipements nécessaires pour mener cette campagne, à laquelle a été allouée une enveloppe de 75.000 dinars.
Selon le responsable, “les services du ministère de l’agriculture comptent beaucoup sur la participation des citoyens disposant de palmiers décoratifs dans leurs jardins à cette campagne pour l’éradication de cet insecte”.
Le charançon rouge des palmiers est apparu en 2011, en Tunisie à cause de l’entrée de certains plants de palmiers non contrôlés sur le marché intérieur, a-t-il précisé.
Pour rappel, la Tunisie dispose de près de 40.000 hectares de palmiers dattiers, produisant chaque année 200.000 tonnes de dattes destinées à la consommation locale mais aussi à l’exportation.