“Il est probable que la Tunisie pourra recouvrer, dans les prochains mois, de nouveaux avoirs mal acquis (par les proches du président déchu), notamment des fonds bloqués en Suisse et des biens immobiliers identifiés à Paris», selon un billet publié, récemment, sur le site web de STAR (un partenariat entre la Banque mondiale et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime).
Il en ressort que «si le recouvrement des avoirs volés est un processus long, complexe, fastidieux et incertain, il demeure néanmoins un objectif réalisable».
“Jusqu’à présent, plus de 80 millions de dollars, deux avions et deux bateaux ont été identifiés et ensuite gelés ou saisis en Suisse, en France, en Belgique et en Italie, outre le recouvrement, par la Tunisie, de 28,8 millions de dollars dissimulés sur un compte en banque au Liban, appartenant à l’épouse de M. Ben Ali… La valeur de ces actifs ne représente qu’une somme modeste comparée à l’estimation des avoirs volés à la Tunisie”.
D’après ce billet, «trois ans sont passés, et pourtant les efforts mis en œuvre pour retrouver ces actifs se poursuivent dans des conditions souvent parcellaires… Ce processus nécessitera plus de mobilisation dans les centres financiers où sont situés les biens ou les défendeurs. Les efforts des autorités tunisiennes ne peuvent être fructueux que si leurs homologues répondent favorablement à leurs demandes d’entraide judiciaire, et, dans certains cas, démontrent leur volonté politique en mobilisant de leur propre initiative les ressources nécessaires au succès».
«Les initiatives internationales telles que le Forum arabe pour le recouvrement des avoirs volés et l’initiative Star, devraient accroître leurs efforts, en vue d’initier ou de renforcer la coopération bilatérale entre la Tunisie et ses homologues étrangers”.
WMC/TAP
