La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a adressé, mercredi 15 janvier, un message au Quartette (parrain du dialogue national) dans lequel elle met en garde contre les articles 122 et 124 du projet de Constitution. «Dans leur version actuelle, ces articles constituent une véritable menace pour l’indépendance et la neutralité de la HAICA, d’autant qu’ils réduisent sensiblement ses prérogatives».
La HAICA déplore la régression des acquis accomplis après la révolution dans le domaine de la liberté de la presse, et appelle, de ce fait, le Quartette à assumer pleinement ses responsabilités nationales et à protéger le processus démocratique.
Le président de la HAICA, Nouri Lajmi, et ses membres Rachida Enneifer et Riadh Ferjani entreprennent depuis quelques jours des contacts avec le président de l’Assemblée (ANC), les présidents des groupes parlementaires et les députés pour les convaincre de modifier les articles 122 et 124 du projet de la Constitution.
En effet, selon l’article 122, les instances constitutionnelles sont élues par l’Assemblée des représentants du peuple, alors que la HAICA propose que ses membres soient désignés de manière collégiale, impliquant les organisations professionnelles conformément au décret-loi 116 organisant l’audiovisuel.
Pour Nouri Lajmi, la HAICA doit être dotée d’un pouvoir réglementaire. Elle ne doit pas être confinée dans un rôle consultatif comme le prévoit l’article 124 du projet de Constitution.