La Banque de Grèce met en garde contre l’instabilité politique

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ège de la Banque nationale de Grèce à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[16/01/2014 18:05:07] Athènes (AFP) L’aggravation de la confrontation politique en vue des élections locales en Grèce, prévues en mai en même temps que les élections européennes, pourrait nuire à la reprise, a estimé jeudi le gouverneur de la Banque de Grèce (BdG).

“L’avenir de l’économie est assujetti à de fortes incertitudes (…) la polarisation et les confrontations politiques créent des problèmes”, a indiqué Georges Provopoulos devant une commission parlementaire sur l’économie.

“L’incertitude pourrait s’aggraver et les éléments qui constituent aujourd’hui la base des prévisions positives pour 2014 pourraient s’affaiblir et être annulés”, a souligné le gouverneur de la BdG.

Des élections locales sont prévues en Grèce les 18 et 25 mai, en même temps que les Européennes.

Selon de récents sondages, le parti de droite Nouvelle-Démocratie dirigé par le Premier ministre Antonis Samaras, à la tête actuellement du gouvernement de coalition droite-socialistes, arrive en deuxième position derrière la gauche radicale Syriza alors que le parti néonazi Aube dorée occupe la troisième position.

Le chef du Syriza, Alexis Tsipras, farouche opposant aux politiques d’austérité strictes imposées en Grèce depuis quatre ans en échange des prêts UE et FMI pour aider le pays à faire face à la crise de la dette, a à plusieurs reprises réclamé des élections législatives anticipées.

M. Provopoulos a rappelé que la Grèce allait enregistrer un excédent primaire budgétaire (hors service de la dette) en 2013, une première depuis 2002. Au début des années 2000, la Grèce traversait une période de forte croissance en raison des préparatifs des jeux Olympiques d’Athènes de 2004.

Le gouvernement grec mise actuellement sur l’amélioration de ses finances publiques en espérant obtenir une aide de ses créanciers internationaux en vue d’alléger son énorme dette, qui atteint environ 175% du PIB.

Après six ans consécutifs de récession, la Grèce table sur une légère croissance de 0,6% en 2014 et sur son retour sur les marchés d’emprunt à moyen et long terme, une première depuis l’éclosion de la crise de la dette en 2010.

“L’effort d’ajustement budgétaire n’est pas encore achevé. Nous avons encore le dernier kilomètre à parcourir, la stabilisation enregistrée est encore fragile”, a noté M. Provopoulos, dont le mandat arrive à échéance les prochains mois.

Certains médias grecs ont avancé qu’il pourrait être remplacé par l’actuel ministre des Finances Yannis Stournaras.