La Tunisie dispose d’une économie tournée vers l’exportation, ceci est dû à un marché très petit et à l’absence de masse critique intérieure, sauf pour les industries agro-alimentaires. Et pour pouvoir exporter, il faut faire ses preuves sur le marché intérieur et développer une première expérience et disposer d’une référence, ne serait-ce que locale.
Cette démarche est primordiale notamment lorsqu’il s’agit de l’industrie du logiciel. Or, si la politique de Ben Ali a fortement favorisé l’importation des solutions logicielles étrangères, comme ce fut le cas de la solution de E-government pour la gestion des marchés publics en ligne –solution achetée auprès de la Corée su Sud dans le cadre d’un don-, cela a continué sous le gouvernement de la Troïka, avec l’achat de gré à gré et de l’étranger d’une plateforme électronique destinée à dénoncer la corruption dans l’administration.
Pour certains développeurs tunisiens, cette démarche compromet les chances des SSII tunisiennes de pouvoir développer des produits analogues à même de nous de permettre d’avoir notre indépendance technologique.
Ce qui fait dire à un expert TIC que l’Administration tunisienne est la source de la traitrise dans ce pays, et ce quel que soit le gouvernement en place! Car, après le E-procurement acheté auprès des Sud-coréens, place désormais au projet de E-corruption. Sachant que le plus grand projet TIC en 2014, qui va être acquis par la société Promosport pour la gestion des paris sportifs pour un budget total de 20 millions de DT, nous dit-on, concernera, encore une fois, une solution étrangère achetée en devises fortes aux dépens d’une solution locale, qui aurait pu consacrer un savoir-faire local.