Le premier rapport sur la déontologie dans la presse écrite tire la sonnette d’alarme sur les manquements fréquents à l’éthique journalistique. Le travail, effectué en partenariat entre l’Organisation internationale de soutien aux médias et l’Observatoire de déontologie créé pour l’occasion, a porté sur tous les hebdomadaires et quotidiens durant la période entre le 1er janvier et le 30 septembre 2013.
La présidente du Syndicat des journalistes tunisiens (NSJT), Nejiba Hamrouni, a relevé lors de la présentation du rapport, samedi à Tunis, que par ce travail, le syndicat pose ainsi le premier jalon d’un processus d’autorégulation. Un processus devant mener, par la suite, à la création d’un Conseil d’autorégulation de la presse écrite et des médias électroniques.
De son côté, le président de l’Observatoire de déontologie, Jamel Bourigua, a indiqué que le rapport s’adresse, particulièrement, aux journalistes et aux chefs d’entreprise de presse.
A noter que le rapport a été présenté sous forme de livre grand format (340 pages). Il dresse un bilan exhaustif des violations commises dans la presse écrite (publicité déguisée, atteinte à la dignité d’autrui…), en évitant de citer les noms de leurs auteurs.
Sur un autre plan, Hamrouni a exprimé sa satisfaction de l’adoption des amendements des articles 122 et 124 proposés par les journalistes eux-mêmes. Elle a salué les efforts déployés, dans ce sens, par les journalistes, l’Alliance civile dé défense de la liberté d’expression et la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA).