Bull se réorganise profondément afin de doubler sa marge opérationnelle d’ici 2017

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évrier 2012 à Bruyères-Le Chatel, près de Paris (Photo : Eric Piermont)

[20/01/2014 17:20:38] Paris (AFP) Le groupe informatique Bull a annoncé lundi un plan d’économies et de recentrage de ses activités destiné à doubler sa marge opérationnelle d’ici 2017, une réorganisation en profondeur qui se fera sans plan social, a assuré son PDG Philippe Vannier.

Baptisé “One Bull”, ce plan stratégique “porte sur quatre ans et comporte une étape intermédiaire à trente mois, à mi-2016, pour mesurer l’efficacité et la mise en oeuvre du plan de réorganisation. Entre mi-2016 et 2017, on aura mis l’entreprise sur une dynamique de croissance profitable”, a résumé M. Vannier à l’AFP.

L’objectif est, d’ici 2017, de doubler la marge opérationnelle (Ebit) pour la porter à 7% du chiffre d’affaires, précise Bull dans un communiqué.

A cette date, “l’amélioration progressive de la compétitivité de l’entreprise permettra de générer environ 200 millions d’euros de flux opérationnel de trésorerie cumulé sur la période”.

Dans un premier temps, lors des trente mois à venir, Bull va se concentrer sur “l’optimisation de l’efficacité et du fonctionnement de l’entreprise, afin de générer 30 millions d’euros d’économies par an”, a détaillé le PDG.

Dans les faits, Bull va entamer une profonde réorganisation interne via “une réduction substantielle du nombre d’unités opérationnelles et le regroupement géographique dans le monde autour de 5 +clusters+ régionaux”.

Bull compte actuellement 9.300 salariés répartis dans plus de 50 pays. “On n’a pas de plan social ou de réduction d’effectifs envisagés. On aura une attrition naturelle (départs en retraite) qui sera compensée partiellement par des recrutements”, a affirmé M. Vannier.

La mise en place du plan impliquera “plus de flexibilité, de mobilité pour les personnels. Bien sûr, cela suscite des interrogations, mais les équipes sont mobilisées et enthousiastes”, affirme le PDG.

“opérateur de confiance de la donnée”

Philippe Vannier juge que “One Bull” est “une avancée majeure dans l’histoire de l’entreprise, une façon de travailler qui n’a jamais été pratiquée”.

“On met l’entreprise dans une autre dynamique, plus forte, et cela nécessite qu’en interne, on adapte notre mode de travail à la révolution” que constituent le “Big Data” (le traitement de l’énorme masse de données en circulation sur l’internet) et le “Cloud Computing” (informatique dématérialisée).

Ce nouveau plan s’appuie “sur les fondamentaux bâtis au cours des trois dernières années grâce au plan Bullway 2013, qui visait à développer des expertises dans la maîtrise des gros systèmes de calcul, des intégrations logicielles complexes, et de la sécurité. Ces trois piliers sont indispensables pour pouvoir atteindre les nouveaux usages +Big Data+ et +Cloud+ demandés par les clients”.

Le but de “One Bull” est d'”accroître la lisibilité du positionnement de l’entreprise”, et qu’il soit “reconnu comme l’opérateur de confiance de la donnée en entreprise”, afin que les clients “puissent tirer toute la valeur des informations qu’elles produisent et qu’elles utilisent”, résume le groupe.

Lors des neuf premiers mois de l’année 2013, Bull a enregistré un chiffre d’affaires de 870 millions d’euros, et il table pour l’exercice 2013 sur un résultat opérationnel (Ebit) compris entre 40 et 50 millions d’euros. Il doit publier le 27 février ses résultats pour l’année 2013.

Le groupe était revenu dans le vert en 2012 avec un bénéfice net de 26,6 millions d’euros, après une perte de 16,5 millions enregistrée en 2011.