éplacement à La Haye, le 20 janvier 2014 (Photo : Freek van den Bergh) |
[21/01/2014 13:54:53] Paris (AFP) L’Elysée envisage une baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises qui pourrait s’accompagner d’une baisse d’impôts pour les ménages dès 2015.
La baisse des prélèvements sur les entreprises pourra se traduire par des réductions de cotisations ou de fiscalité. Pour les ménages, “on va essayer de se mettre en capacité dès 2015 de pouvoir avoir une première baisse d’impôts”, a précisé l’Elysée mardi.
En 2015, “si on fait un petit geste pour les entreprises, on fera vraisemblablement un petit geste pour les ménages”, a-t-on ajouté, sans préciser si le “petit geste” pour les entreprises tenait compte de l’annonce d’une baisse de cotisations patronales familiales de 30 milliards d’euros d’ici 2017.
Cette baisse des prélèvements pour les entreprises passera par l’impôt ou un allègement des cotisations, “ce n’est pas tranché”, a ajouté l’Elysée, donnant le sentiment qu’il s’agirait d’un allègement supplémentaire, soit via une nouvelle baisse de cotisations, soit par une baisse de l’impôt sur les sociétés.
Le “geste” pour les ménages, s’il concerne les impôts à payer en 2015, portera sur les revenus perçus en 2014.
Lors de la présentation de ses voeux aux acteurs économiques, un peu plus tôt, le président François Hollande avait confirmé que cette baisse du coût du travail ne serait pas financée par un transfert de charges vers les ménages.
Une trajectoire “sera fixée pour l’évolution des prélèvements, aussi bien pour les entreprises que pour les ménages, jusqu’en 2017, avec la perspective d’une harmonisation avec nos plus grands voisins européens à l’horizon 2020”, avait également déclaré le chef de l’Etat.
Il avait ajouté qu’une “première étape” serait effective “dès 2015”.
Selon l’Elysée, le retour d’une croissance plus franche, ainsi que des économies supplémentaires dans les dépenses peuvent permettre des “marges de manoeuvre” budgétaires.
Le gouvernement table sur une croissance de 0,9% cette année, accélérant à 1,7% en 2015.
“Ces marges de manoeuvre, on les réalloue non pas à la baisse des déficits (…) mais à la baisse de la fiscalité”, a-t-on expliqué, moyennant “une discussion avec Bruxelles”.
La France détenant le record européen de la fiscalité sur les sociétés, il sera délicat pour Bruxelles de critiquer la volonté de Paris de baisser l’impôt sur les sociétés.