Données personnelles volées en Corée du Sud : les banques fautives seront fermées

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éens recoivent le 22 janvier 2014 un formulaire pour résilier leur carte de crédit à Séoul (Photo : Jung Yeon-Je)

[22/01/2014 08:44:59] Séoul (AFP) Les autorités sud-coréennes ont promis mercredi un tour de vis réglementaire après un vol massif de données personnelles et menacé de fermeture les banques qui se révéleraient incapables à l’avenir de sécuriser leurs serveurs.

“Si un incident similaire se reproduit, l’entreprise concernée sera fermée et ses dirigeants seront bannis de la profession”, a prévenu Shin Je-Yoon, patron de la Commission de contrôle financière (FSC).

Plus de deux millions de personnes ont annulé leurs moyens de paiement électroniques depuis lundi, craignant de voir leurs comptes en banque siphonnés.

Le scandale a éclaté avec l’arrestation d’un employé d’une société d’étude de solvabilité, le Korea Credit Bureau (KCB), soupçonné d’avoir volé les informations personnelles de clients de trois entreprises émettrices de cartes de crédit lorsqu’il travaillait pour elles comme consultant.

Il vendait ensuite ces données à des sociétés de marketing téléphonique, dont les directeurs ont également été arrêtés en début de mois, ont indiqué la police et les Services de surveillance financière (FSS), qui n’ont révélé que dimanche l’ampleur du désastre.

“Maintenant toutes mes données personnelles sont dans la nature, y compris mon adresse personnelle et professionnelle, mes numéros de téléphone et même mes revenus et combien de fois j’ai payé avec ma carte de crédit”, se désolait mercredi Grace Choi, une employée de bureau de Séoul.

“Je suis plus qu’en colère. Je m’associerai à une plainte collective le cas échéant”, a-t-elle dit devant une filiale de sa banque, la Lotte Card, assaillie d’usagers furieux de devoir attendre plusieurs heures avant de pouvoir annuler leurs cartes.

“Je suis venue ici parce que tous leurs centres d’appel étaient occupés hier” (mardi), se plaignait Won Jong-Hee, une femme au foyer. “On me dit qu’il y a 500 personnes devant moi. J’ai sept heures d’attente”.

Les autorités envisagent d’imposer aux entreprises victimes de fuites de données privées des amendes comprises entre plusieurs millions d’euros et “jusqu’à 1% de leur chiffre d’affaires”, a précisé le directeur de la commission FSC.

Quant aux trois banques lésées, elles risquent trois mois de suspension d’activité, selon lui. Cette sanction leur interdit d’accepter de nouveaux clients et d’ouvrir des lignes de crédit à leurs clients existants.