Les marins-pêcheurs de la région de Zarzis (gouvernorat de Médenine) ont demandé, au cours d’une séance de travail tenue mardi dans la région, l’autorisation d’exploiter les eaux internationales limitrophes des eaux tuniso-libyennes et d’augmenter la prime sur les carburants dans la filière du poisson bleu.
Au cours d’une séance de travail consacrée à l’examen des problèmes de la pêche dans la région, les pêcheurs ont appelé à renforcer la prime des matériels de la flotte et des équipements et à promouvoir la formation et la vulgarisation, outre à une meilleure coopération entre l’union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et les centres de formation dans le domaine de la pêche.
Par ailleurs, ils recommandent d’unifier le système de repos biologique dans le bassin méditerranéen, de garantir une répartition équitable entre les régions lors de l’octroi des permis de la pêche du thon, de lutter contre la pêche anarchique et de fournir les équipements logistiques et humains afin de préserver les côtes et la richesse halieutique, outre le traitement des dossiers urgents concernant la couverture sociale en tenant compte des suggestions de la profession.
Au cours de cette rencontre, le président de l’UTAP, Abdelmajid Zar, a souligné que l’organisation est en train d’étudier les préoccupations relatives au repos biologique, à la préservation de la richesse halieutique, la formation et l’infrastructure outre la révision des systèmes fiscal, de la couverture sociale, de l’assurance et de l’endettement.
L’UTAP se penche, actuellement, sur l’élaboration d’une stratégie de travail fixant les priorités d’intervention rapide dans le secteur agricole et l’intervention à moyen et long termes, a avancé Zar.
Il a également appelé à lancer un débat national sur la politique agricole en Tunisie avec la participation de toutes les parties et ce pour déterminer la place de ce secteur. Il a précisé que des commissions relevant de l’UTAP oeuvrent à présenter le 12 mai 2014 (Fête de l’évacuation agricole) des recommandations visant à promouvoir l’agriculture et la pêche et clôturer le débat précité.
Au sujet de l’importation des semences dont celles des pommes de terre, il a indiqué “nous sommes obligés d’importer vu la rareté des semences locales d’où la nécessité d’un effort national pour restituer et développer les semences locales”.
Le président de l’organisation agricole a mis l’accent sur la nécessité de consolider le système de production en Tunisie, mettre en place une stratégie claire pour réaliser la sécurité alimentaire et lutter contre l’importation anarchique qui altère le système de production.