La société Vermeg Group NV, fondée et dirigée par Badreddine Ouali et basée aux Pays-Bas, vient de prendre le contrôle de la société Business Solutions builders international SA (BSB) en faisant l’acquisition, le 17 janvier 2014, de 886.352 actions, soit une participation de 32,3%. Vermeg, qui était entré en juillet 2012 au capital du groupe belge –à hauteur de 24,45% pour dix millions de dinars-, porte ainsi sa part à 62,21% du capital de BSB (ramenés à 61, 85% si on tient compte des warrants en circulation).
Pour ce faire, le groupe tuniso-hollandais a exercé les options d’achat octroyées par les actionnaires Michel Isaac-Ingénieur Conseil SPRL, Van Steenwinkel Conseil SPRL et Miguel Danckers – Ingénieur Conseil SPRL, sur la base d’un prix d’acquisition de 6,28 euros par action.
D’après un communiqué, Vermeg va, conformément à l’article 50 par. 1 de l’Arrêté Royal du 27 avril 2007 relatif aux offres publiques d’acquisition (ci-après l’ “AR“), lancer une offre publique d’acquisition obligatoire sur l’ensemble des titres avec droit de vote ou donnant accès au droit de vote et des warrants émis par BSB, soit 1.037.016 actions et 32.269 warrants.
Le prix offert sera de EUR 7,74 par action, ce qui explique le communiqué, «correspond à la moyenne pondérée des prix de négociation de l’action BSB sur Alternext au cours des 30 derniers jours calendrier ayant précédé l’acquisition des actions. Le prix offert par warrant sera d’EUR 0,46».
Malgré les difficultés auxquelles le groupe belge est confronté depuis près de deux ans –et qui se sont notamment traduites par une perte de 5,6 millions de dinars, malgré une progression du chiffre d’affaires de 13% à 70 millions de dinars-, Badreddine Ouali n’a pas hésité à y investir parce qu’il croît en son potentiel.
En effet, BSB, qui emploie plus de 400 consultants, et a ouvert des filiales et/ou des bureaux dans plusieurs pays au cours des cinq dernières années (Irlande, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et Royaume-Uni, Grand-duché du Luxembourg et France), connaît un développement exponentiel un peu contrarié par la conjoncture.
Après l’arrivée de Vermeg à son capital, BSB a lancé un plan d’économies visant à réduire un certain nombre de coûts –grâce à l’ouverture d’un centre de développement en Tunisie pour diminuer les coûts de fabrication de ses logiciels-, mis en place d’actions pour augmenter ses revenus récurrents au travers de sa filiale SOLFIA, et lancé de nouvelles offres de service autour de ses produits.
Le résultat de ces actions, et plus particulièrement de l’adoption d’un nouveau business model, ne se sont pas fait attendre: le groupe a renoué avec la croissance durant le premier semestre 2013, avec un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros en ligne avec la croissance du chiffre d’affaires à EUR 18 millions (+11%), et un EBIT en amélioration sensible mais reste négatif (-945.000 contre -4,27 millions d’euros au 30 juin 2012).